16 août 2007

Le Dessous de la Vérité

La Maison de France qui abrite mes bureaux organise souvent des événements pour le plus grand bonheur des français, des francophones et des francophiles. Voilà une belle image de la France !

Le service culturel, qui compte certains de mes amis comme Gilliane et Jérémie, et le service de coopération, avec Vincent, nous offrent de belles programmations pour promouvoir la culture française.

C’est marrant de retrouver cette image de la culture intellectuelle avec son cinéma intimiste ou conceptuel. Mais la France ce n’est pas que des cols-roulés qui s’extasient devant un bout de bois à la pointe rouge, planté dans une masse de pâte-à-modelée multicolore en forme de vagin exprimant la souffrance féminine exercée par le désir et l’ennui de l’homme.Ouaaaah ! Désolé, je suis parti un peu loin !

Il y a aussi un théâtre qui offre des mises en scènes de troupes brésiliennes. Une médiathèque pour lire les grands auteurs classiques tout comme les livres des nouveaux romanciers français, lire de bonnes planches du 9ème art, louer un film dvd ou de la musique gravée sur l’invention hollandaise qui a révolutionné la musique de la fin du 20eme siècle : le disque compact.Et même des conférences fortes intéressantes… comme celle du mercredi 15 août, où nous avons eut la chance de boire les paroles de deux des fondateurs du LEPAC (Laboratoire d'Etudes Politiques et Cartographiques) dont notamment Jean-Christophe Victor (fils de l'explorateur Paul-Émile Victor) qui présente une émission que je recommande à tous : Le Dessous des Cartes.

Le thème abordé ce soir est la mondialisation et la place du Brésil dans tout ce merdier. Je vais tenter de vous retranscrire certaines notions illustrées par des chiffres et certaines de mes réflexions sur lesquelles je vous invite à rebondir. Boing ! Boing !

La République fédérative du Brésil est le pays le plus vaste et le plus peuplé d'Amérique latine. Avec une superficie de 8 547 877 km², environ 12 fois la France, et 190 000 000 habitants en 2006, environ 3 fois plus qu'en France, c'est aussi le cinquième pays du monde tant par l'étendue de son territoire que par l'importance de sa population.Avec un climat économique favorable aux investissements étrangers, on comprend mieux pourquoi le Brésil à son importance dans les plus grands sommets de Chefs d’Etat ; et quand on voit les ressources et capacités de ce pays, on comprend aussi pourquoi certains (USA en premier) font la sourde oreille et se refusent à inviter ce grand acteur mondial.

Comment réussir à faire vivre un si grand pays. Personne ici n’a la réponse et très peu sont ceux au pouvoir qui tentent vraiment d’y répondre. L’exploitation d’une majorité pauvre par une minorité riche continue comme à l’époque féodale ou de la colonisation. Ce qui change c’est le service rendu par les plus pauvres.

Une des données importantes à connaître est l’aspect démographique du Brésil. En 30 ans, le Brésil a doublé sa population alors que tous les indices n’ont pas évolué avec le même coefficient de droite affine ci-dessus.

Le PIB national total est le troisième d'Amérique, après celui du Canada, mais avant celui du Mexique. Le PIB par habitant en revanche est inférieur à celui du Mexique, et à celui de l'Argentine ou du Chili. Et la richesse enfouie sous le sol la situation des plus pauvres est révoltante à mes yeux. Mais il ne faut pas que comparer cet indice trompeur qu’est le PIB, indice utilisé pour mentir aux plus crédules, pour cacher des vérités qui ne doivent pas être dites ou sues hors de certaines frontières. On retient souvent l’exemple du Brunei qui, en 1995, se classait en seconde position mondiale en raison de son importante manne pétrolière (qui allait pour l'essentiel au Sultan), en dépit d'une grande partie de la population vivant dans la pauvreté. Cet exemple est le cas dans nombre de pays.

L'indice de développement humain ou IDH est un indice statistique composite, créé par l'ONU en 1990, évaluant le niveau de développement humain des pays du monde.

Le concept du développement humain est plus large que ce qu'en décrit l'IDH qui n'en est qu'un indicateur, créé par l'ONU pour évaluer ce qui n'était mesuré auparavant qu'avec imprécision. L'indicateur précédent utilisé, le PIB par habitant, ne donne pas d'information sur le bien-être individuel ou collectif, mais n'évalue que la production économique. Il permet souvent de mesurer la redistribution des richesses dans le développement et pallie parfois le GINI (voir plus bas). L’IDH national du Brésil en 2006 était de 0,792 sur 1, 69ème position mondiale. Point positif, heureusement, c’est que les conditions de vie s’améliorent, certes de manière inégale entre les états du sud et ceux du nord, mais s’améliore quand même. Alors que ceux de certains pays d’Afrique diminuent !

Un autre indice intéressant (c’est fou ce que l’homme aime mesurer, quantifier… pour se rendre compte le plus souvent de ses erreurs !) est le coefficient de GINI. C’est une mesure du degré d'inégalité de la distribution des revenus dans une société donnée, variant de 0 à 1, où 0 signifie l'égalité parfaite (tout le monde a le même revenu) et 1 signifie l'inégalité parfaite (une personne a tout le revenu, les autres n'ont rien).

Et là on se fend la tronche à découvrir que les pays de l’Est-Europe, ancienne terre communiste, sont les pays historiquement les plus égalitaires avec un GINI avoisinant les 0,2. Le Brésil avec un niveau de PNB de l’ordre de celui de la Bulgarie a pourtant un GINI de 0,58 ! L’oligarchie brésilienne et sa trainée d’assoiffés représentent 10 % de la population et touchent 47% des revenus. Mais le plus choquant est que cet indice se détériore comme dans beaucoup de pays du monde : on mesure que les inégalités ont augmenté de 50% dans le monde.

L’ordre économique mondial profite donc à de moins en moins de monde alors que l’on entend partout que le monde ne s’est jamais senti aussi bien économiquement. La richesse augmente, oui, mais se concentre de plus en plus. Les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. La preuve en est que sur 30 ans, le nombre de pays pauvres à doublé.

Le paradoxe est que le monde est devenu plus fluide, avec des flux en augmentation : flux des marchandises, flux d’argent, flux des matières, flux des données. Le seul qui a des tendances à diminuer est le flux d’hommes. Certes, on ne pratique plus la traite des noirs, les dictatures sont moins nombreuses, les migrations politiques aussi. Mais on ressent quand même partout que les hommes sont bloqués aux frontières (augmentation du nombre de camp frontaliers). Notre liberté de mouvement est menacée par des concepts parfois faux comme le terrorisme ou certains plus réels comme le racisme ou plus naturels comme la peur.

Le monde est donc plus fluide, moins égal, plus grand, plus risqué et plus fragile (environnement… j’en parle même pas ! la nature souffre plus que l’homme).
Je ne cherche pas à vous faire peur mais juste à retranscrire une réalité que l'on connait tous, dont on ne mesure pas assez la gravité et pour laquelle je n'arrive pas à entrevoir un virage radical à moyen terme.

La grande question qui est restée en débat dans ma tête jusqu’à ce jour, pour laquelle j’ai une vision plutôt pessimiste (mon paradoxe) et dont je n’arrive pas à être d’accord, ni avec Sophie, ni avec mon ami Fred, mais un peu avec Thiaggo, est : « Peut-on dire que l’homme à évoluer, s’est améliorer, depuis son apparition sur terre ? » et « dans quelle mesure peut-on parler d’évolution ? ».

En espérant que votre compréhension de notre monde sera plus élargie par cette conférence dont l'intérêt est maintenant partagé, j'attends de vous lire.

12 août 2007

Vitória-Régia

Bonjour les enfants, aujourd'hui je vais vous narrer un comte en français et en portugais...

A Vitória-Régia é uma bela flor aquática, típica do rio Amazonas. Os índios contam uma lenda para explicar seu aparecimento.


Naia era uma indiazinha bem bonita e pensava, como todos de sua tribo, que a Lua era um moço de prata. Do casamento das índias virgens com este moço, nasciam as estrelinhas do céu. Naia apaixonou-se pela Lua e, para aproximar-se dela, subiu montes e montanhas. Mas, mesmo chegando ao topo das mais altas montanhas e erguendo os braços, não conseguia alcançá-la. A Lua ficava sempre muito lone, no céu infinito. Naia desistiu de buscar o moço de prata e ficou triste.

Uma bela noite, porém, aproximou-se do grande rio. O que viu? Dentro dele, bem lá no funo, estava a Lua. Naia não teve a menor dúvida. O moço de prata, noivo das virgens, lá estava, chamando-a, num convite de amor.


A jovem lançou-se às águas do rio-mar, num mergulho ansioso. Foi-se afundando, mais e mais, até desaperecer para sempre.

A Lua sentiu-se responsável pelo trágico acidente e achou que a indiazinha merecia ser recompensada e viver para sempre. Num gesto de gratidão, transformou-lhe o corpo numa flor diferente, bela e majestosa: a vitória-régia.


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Comme tous les pays, le Brésil regorge de légendes. La plupart du temps, ces légendes (« lendas ») proviennent des Indiens d’Amazonie. La Vitória-Régia est une fleur aquatique, un nénuphar géant, typique du fleuve Amazone. Les indiens ont une légende pour expliquer son apparition.

Naia était une jeune et belle indienne et pensait, comme toute sa tribu, que la Lune était un jeune homme fait d’argent. De son union avec les jeunes vierges indiennes naissaient les étoiles du ciel.
Naia tomba amoureuse de la Lune et pour s’approcher d’elle, elle gravit monts et montagnes. Mais même une fois arrivée aux sommets des plus hautes montagnes et les bras levés, elle n’arriva pas à l’atteindre. La Lune était toujours trop éloignée, dans le ciel infini.Naia abandonna sa recherche avec tristesse.

Une belle nuit, pourtant, elle s’approcha du grand fleuve. Que vit-elle ? Dans le fleuve, tout au fond, il y avait la Lune. Naia n’avait aucun doute dessus. Le jeune homme d’argent, fiancé des vierges, était là et l’appelait.

La jeune femme sauta dans l’eau et plongea, insoucieuse. Elle s’enfonça dans les profondeurs du grand fleuve, encore et encore, jusqu’à disparaître complètement.La Lune se sentit responsable de ce tragique accident et pensa que la jeune indienne méritait d’être récompensée et de vivre éternellement. Dans un geste de gratitude, le jeune homme d’argent transforma le corps de Naia en une fleur, belle et majestueuse : la Vitória-Régia.