18 novembre 2007

Bate outra vez no meu coração

On est samedi, et comme tous les week-ends de cette fin d’année l’attraction phare c’est d’aller dans une des nombreuses écoles de samba de Rio. Je vous avais déjà fait vivre la magie de Unidos da Tijuca et de Mangueira, partons maintenant pour un voyage aux confins de l’extase … à Viradouro. Armez-vous de bonnes énergies et de joie !

Après une bonne pizza et quelques bières chez Sandra et Jérémie, nous traversons la baie de Guanabara, à dos de Twingo, pour nous retrouver à Niterói, en face de Rio. Vous me connaissez, je suis un blagueur (ou pas ?), alors je ne peux résister à vous conter une petite blagounette bien du cru d’ici : « Savez-vous quelle est la seule chose que les cariocas envient aux habitants de Niterói ? … vous donnez votre langue à Meia ? … Réponse : la vue sur Rio !!! ». Quel bande de comiques ces cariocas !

Arrêtons de nous laisser aller ! Vous n’avez pas que ça à lire ! Même si c’est vrai, que vu d’en face, Rio est magnifique avec tous ces morros en plein milieu de la ville, le Christ surplombant le tout. I love Rio !

Nous arrivons à la « quadra » (n.f. désignant le siège de l’école de samba ; équivalent du stade pour les équipes de foot) et comme à chaque événement de ce type, où on vient avant tout pour faire la fête et tout ce qui va avec, il y a plein de petits vendeurs ambulants proposant viande grillées, aliments frits et boisons à bulles.

Pour rentrer dans la quadra, c’est comme si on allait aux pipi-rooms : nous entrons, les hommes d’un coté et les femmes de l’autre. Fouille systématique… petit instant de plaisir ! Merci monsieur.

Et là bam ! On en prend déjà plein les yeux. Les couleurs sont chatoyantes. Viradouro c’est le rouge et le blanc. Leur symbole : une main noire et une main blanche qui se serrent. Et ce n’est pas dénué de sens. Il y a une atmosphère que je n’avais pas encore vue dans les autres écoles. À Unidos da Tijuca c’était très noir et métissé, certains me regardaient bizarrement, à Mangueira il n’y avait pratiquement que des bourgeois (bah oui des blancs !), mais là on sent que tout se côtoie et en temps que gringo j’y ai trouvé naturellement ma place.

Deuxième effet KissCool, bam ! On en prend plein les oreilles. L’orchestre commence a joué des classiques. Ça monte ! Ça monte ! Mes pieds ne touchent déjà plus le sol.

Sandra, qui connaît une partie des organisateurs du défilé de l’école, nous a réservé une table tout près de la scène, tout près des enceintes dont l’ingénieur du son aurait de quoi apprendre de Noch ! Nous faisons la rencontre de Suelly et de son mari, respectivement vice-présidente et président de la Ala dos Artistas. Le défilé est divisé en plusieurs « Alas » ou secteurs qui représentent chacun(e) une allégorie évoquée dans la musique.

Cette année, le thème choisi par l’école est « É de arrepiar » : traduisez par « tout ce qui donne des frissons », à savoir : l’amour, l’amitié, la vie, le froid, les films d’horreur, les vilains messieurs pas gentils, les légendes, les insectes et bêtes étranges et surtout le Samba (musique) et la Samba (danse). Et pour le coup, cette école m’a vraiment donné des frissons.

« L’enredo » (la musique du défilé... écoutez ici) a une mélodie entrainante et à la fois quelques chose d’émouvant comme si je vous serrais fort dans mes bras tout en me dandinant de gauche à droite de manière langoureuse.

L’atmosphère est unique. La quadra est a ciel ouvert (et à cette époque ça fait du bien), la cour ornée de palmiers géants illuminés, à l’entrée la statue d’une vierge, sous le préau une petite scène pour l’orchestre de percussions et sur les pilonnes des sortes de petits présentoirs pour les danseuses.

Tout est fait pour que l’on se sente vivre, pour sentir les autres et leurs vibrations. L’orchestre est au milieu de la foule répercutant sur tous l’onde de choc crée par la centaine de percussions.

Au centre le mestre-sala et la porta-bandeira, le couple, qui ouvre le défilé et porte le drapeau aux couleurs de l’école, font une petite démonstration de virevoltées. Ils sont suivis par les « passistas », des danseurs exceptionnels. Les hommes exécutent des figurent de styles et les femmes, habillées du stricte minimum, bougent leurs corps dorés à un rythme frénétique (petit spot publicitaire ici).


Quelques beautés sont aussi à leurs perchoirs… beaucoup de gens dansent la tête en l’air et la bave aux lèvres… surtout les hommes ! Il y a aussi la « velha guarda », le club des anciens qui démontrent que la samba c’est bon pour le moral, et que le moral c’est la santé.

L’enredo (voir définition plus haut) a été joué pendant une heure et demie : durée pendant laquelle tout le monde chante et danse avec frénésie, y compris nous même. Hommes et femmes, enfants ou adultes s’adonnent au plaisir de l’évasion. Clic ! Pop-pop ! Le corps et l’âme se détachent de la réalité.

C’est magnifique à voir : « Bate outra vez no meu coração » !

Et rien que d’écrire ces lignes, j’en ai la chaire de poule. Ben qui a assisté au même spectacle pourra confirmer l’extraordinaire énergie qu’il y a dans ces instants.

C’est donc avec facilité que nous avons signé pour participer au défilé de l’école pour le carnaval de 2008. Et oui, mesdames et messieurs, laissez passer les artistes : « Sophie et Seb vont défiler sur le Sambodrome - É de arrepiar !!! ».

Nous avons choisi d’être en Lampião, ces voleurs du début du siècle qui semaient la terreur dans les campagnes, dans la Ala dos Artistas. Maintenant, il va falloir s’investir à fond : apprendre les paroles de la chanson, apprendre à mieux samber (cours deux fois par semaine), venir aux autres événements de l’école et participer aux défilés préparatoires.

Ça va être de la pure adrénaline, comme ils disent ici, une expérience unique ! Show de bola !

PS: Toute les photos ici.


16 novembre 2007

Vive la République

La République du Brésil est née le 15 novembre 1889. Aujourd’hui c’est donc la fête nationale ! Parlons donc un peu de ce pays : la minute culture G, présentée par Seb. Clap clap clap (applaudissements).


Le Brésil doit son nom au bois exotique du même nom, le Caesalpinia Echinata Lam de la famille des Fabacées… Vous m’en direz tant. « Pau Brasil » est un bois robuste qui séché donne une matière rouge, il est aussi connu sous le nom de « bois de braise ». Son important commerce (par les français principalement : cocorico) au 16ème siècle donna son nom au pays. Aujourd’hui on le voit le plus souvent se courber sous la main des luthiers pour servir d’archer et malheureusement c’est une espèce en danger… je propose donc une charia contre les violonistes et violoncellistes qui sont les directs responsables de cette perte. A vos pierres !

Le drapeau brésilien fut institué le 19 novembre 1889 suite à la proclamation de la République, elle-même instituée suite à la déclaration d’indépendance par l’Empereur Pedro 1er.

C’est sans doute l’un des plus connus au monde avec ses couleurs vives dont la combinaison est un véritable symbole, une mode. Les couleurs représentent les principales richesses du pays : le vert pour la forêt équatoriale de l’Amazonie et le jaune pour l’or. Les 27 étoiles représentent les 26 états fédéraux et le district fédéral. Au centre les étoiles forment la Croix du Sud, équivalente de l’étoile du berger, mais qui ici indique le sud. Les autres étoiles forment d’autres constellations, comme le scorpion. Pour le coté poétique, leur disposition correspond à l’aspect du ciel à Rio de Janeiro (alors capitale) le jour de la déclaration de l’indépendance.

Sur le bandeau central, est écrit « ORDEM e PROGRESSO » (Ordre et progrès), la devise du positivisme fondée par le philosophe français Auguste Comte : «L'amour pour principe, l'ordre pour base, le progrès pour but». Le genre de maxime qui malheureusement n’est plus trop d’actualité ! Un concept flou qui semble inadapté au monde actuel : plus risqué, incertain, confus !

Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui ! Demain nous étudierons le comportement des félins en milieu urbain !

3 novembre 2007

Voyage Voyage !

Ce week-end, l’agence Seb&So Tour vous propose une escapade à Paraty. A seulement 4h de bus climatisé de Rio, découvrez les joyaux de la « costa verde ».


Hébergement

En demi-pension à la pousada Villa del Sol, à seulement 5 minutes du centre ville, vous pourrez vous relaxer dans votre coquette « suite de casal » (chambre de couple), piquer une tête dans la piscine et faire le plein d’énergie dans l’abondance (sans garantie de qualité) du petit déjeuner.

Centre ville

Paraty constitue un témoignage de l’architecture coloniale portugaise. Le centre ville entièrement conservé est un joyau de cette riche époque. Fondée en 1667, la ville s’est développée comme port d’où partent les navires qui transportent l'or vers le Portugal.

Lorsqu'il fut décidé que la route de l'or passerait par Rio de Janeiro et non plus par Parati (autre orthographe accepté), le port fut alors quasiment abandonné par sa population. Pour cette raison, l'architecture de la ville n'a presque pas changé depuis cette époque.


Vous pourrez flâner dans des rues ombragées, parfois les pieds dans l’eau à marée haute et admirer les couleurs chatoyantes des portes et volets des habitations.

Le port offre une vue imprenable sur la baie. Les morros plongeant dans la mer se détachent à l’horizon souvent léchés par des nuages.

Le canal et la plage sont aussi des lieux de détente. Votre noble arrière train vissé sur une chaise vous passerez un agréable après-midi à ne rien faire à part manger, boire et rire.

Restauration

Nous vous conseillons de gouter les bijoux de la mer, frais et d’excellente qualité, péchés le jour même par les locaux. Grillés ou en sauce, les poissons, fruits de mer et poulpes sont un feu d’artifice pour les papilles.

Notre conseil malin : chez Abel - un cadre sobre mais une assiette riche !

De manière générale les restaurants proposent de très bons morceaux de viande comme partout dans le pays.

Les « baracas » sur la plage peuvent aussi réserver d’agréables surprises à des prix défiant toute concurrence : portion de frites, beignets fris et fromage en cube sont des spécialités de ces repères où la bière est le seul désaltérant.

Excursions


Outre le centre ville, la principale attraction du site est la baie de Ilha Grande. Partez à la découverte des multiples ilots, criques, anses et plages de cet endroit paradisiaque.

Sur le port, sans trop marchander, vous louerez les services d’un marin, qui à bord de son embarcation aménagée (glacière pour les bières et les fruits, toilettes, matelas et cousin sur le pont supérieur, masques et tubas) vous emmènera partout.


Les décors sont somptueux. La mer vous berce. Le soleil vous réchauffe. Les « aquariums » naturels recèlent de centaines de poissons multicolores, d’algues de toutes formes, d’étoiles de mer géantes et d’éponges. Laissez vous aller, c’est les vacances !

Si vous avez de la chance, vous pourrez même suivre un ban de 50 dauphins. Émotion garantie !



Notre conseil malin : le bateau de Tula - pécheur et guide touristique, à bord du « Bonjour », ce gai-luron saura vous rendre éperdument amoureux de sa région.

Si le temps (dans les deux sens du terme) vous le permet, vous pourrez louer des vélos pour arpenter les chemins de randonnée qui vous mènerons à de beaux sites mélangeant nature, piscines naturelles et cascades d’eau fraiche.

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Vous avez choisi notre tour opérateur… et vous avez bien fait !


Tous les membres de Seb&So Tour vous remercient de la confiance que vous leur accordez, et espèrent vous revoir bientôt sur ce même blog.

PS: Pleins de photos dans ma galerie Picasa.