20 mars 2008

Les cloches à Buenos Aires

Pâques et mon visa expiré seront nos excuses pour traverser la frontière brésilo-argentine.
Nous voilà partis pour 5 jours en Argentine, dans la capitale la plus européenne d’Amérique Latine. Nous sommes gentiment accueillis à 4 heure du mat’ par Romain et Raphaëlle, à BA depuis juillet 2007 et amoureux de Rio, mais avec quelques nuances concernant les argentins !


BA pour nous, aura été une bouffée d’air frais : des parcs où se poser des heures et des heures, buvant un maté, des petites rues où flâner, des terrasses, de la viande délicieuse, et du bon vin. Au détour d’une rue on a l’impression de se retrouver à Paris face à ses immeubles haussmanniens, les jeunes « fashions » ressemblent à ses invétérés de la tektonik (d’ailleurs il y a un marché à prendre pour ceux que ça tente).


Pourtant l’Argentine est bien présente avec son caractère latin : un couple danse le tango sur une place à San Telmo, le quartier des antiquaires, les garçons sifflent et matent sans scrupule les filles, des cafés ont troqué leurs comptoirs pour laisser des jeunes créateurs vendre leurs produits le week-end à Palermo et tout le monde boit du maté.


Le maté est LA boisson d’Amérique Latine, bu froide avec de la limonade au Brésil, chaude et naturelle en Argentine, Paraguay, Bolivie, Uruguay … Le concept est simple : où que vous soyez vous avez un thermos d’eau chaude (attention température idéale : 70° sinon on brûle l’herbe), votre plante, la yerba maté et la calebasse, courge vidée pour créer un récipient.
Vous mettez l’herbe dans la calebasse, vous y versé l’eau chaude puis vous buvez, chacun son tour ainsi de suite. Il y a toute un rituel : une personne prépare la calebasse et la passe aux personnes successivement, le seba, la position de la paille, appelée bombilla, l’orientation de l’herbe. Attention on devient vite accroc à ce brevage sympathique et communautaire !

Celeste et Safia

Accompagnée d’une amie argentine de Safia (sœur de Mariam notre colloc) Celeste, nous découvrons d’autres quartiers de ville. Nous n’avons pas manqué l'Avenue la plus large du Monde, avec 110 mètres ! La grande fierté des Argentins et encore plus des habitants de Buenos Aires ! "L'Avenida 9 de Julio" : hommage supplémentaire à l'indépendance du pays en 1916. Les Champs Elysées, à côté, n'ont qu'à bien se tenir ! La construction de cette majestueuse Avenue a nécessité la destruction de 25 blocs d'immeubles (je vous rappelle qu'un "bloc" c'est environ 100 mètres). En fait, il fallait absolument décongestionner la ville, car la circulation y était impossible. Projet mégalomane, s'il en fût, rétrospectivement c'est une grande réussite.
Nous déambulons vers la « Plaza de Mayo » dans un quartier du centre historique de la ville, « Montserrat ».


À l'est de la Place, on peut voir la Casa Rosada, actuel siège du Pouvoir Exécutif du pays, en un endroit où auparavant on pouvait admirer le vieux fort. Vers le nord de la Plaza de Mayo se trouve la cathédrale métropolitaine, qui occupe le même lieu depuis l'époque de la colonie, et l'édifice de la Banque de la Nation Argentine.
Et pour terminer cette expédition, direction Puerto Madero, nouveau quartier en pleine expansion. Ces anciens docks du Rio de la Plata ont été complètement réaménagés pour y accueillir restaurants et bars. Ce nouveau lieu branché de la capitale argentine attire tout autant les Porteños que les touristes.

Pour ceux qui seraient fan du Père Lachaise et des terrasses de café, Buenos Aires est pour vous : le quartier de Recoleta a son fameux cimetière aussi. Il y accueille entre autre la dépouille de la célèbre « Evita », Eva Duarte, épouse du Colonel Juan Domingo Perón qui devient président et dictateur le 26 février 1946. Vous découvrirez aussi tous les noms des rues de la ville, comme quoi ces grandes familles sont très connues.



Pour compléter en beauté notre séjour, Celeste, notre merveilleuse guide nous convie à un très convoité « assado » (barbecue) dans une maison de campagne à Tigre.


Tigre est une petite Venise, version rurale. La ville est située sur un estuaire parsemé d’îles. La circulation se fait donc nécessairement en bateau. Chaque maison à donc son propre arrêt de bateau bus au bout de la jetée.


Nous voilà donc au milieu de nulle part, papotant avec des argentins forts sympathiques, sirotant du vin en attendant que les morceaux énormes de viande cuisent. L’attente en valait la peine (valeu a pena comme on dirait ici) : la viande fond dans la bouche, elle est parfaite, meilleure viande de ma vie ! Les mots seraient dérisoires pour décrire à quel point la viande argentine est extraordinaire !


Le plein d’énergie fait, le jour du départ est déjà là. Nous faisons un petit stock de « dulce de leche », de alfarrores (gâteaux délicieux). Je serais bien restée quelques jours encore, mais bon retour à Rio (vu comme ça, ça va), il y en a qui bossent …


PS: Plein de photos.. par ici !