Le Carnaval... un mot qui fait rêver. Rien que de vous l’écrire j’en ai des frissons à la réminiscence des effluves sensorielles de vécu de ces dernières semaines.
C’est la fête la plus populaire au Brésil qui a lieu tous les ans durant les 4 jours qui précédent le mercredi des cendres. Ça se finit par le mardi gras qui annonce le carême. Faut donc s’en mettre plein la panse, le foie, les yeux et les oreilles.
Mais la réalité dépasse parfois la réalité elle-même : le Carnaval commence bien avant ces 4 jours et se finit après. Et heureusement, ça te permet de préparer ton corps et ton mental. C’est donc à partir du vendredi 25 janvier que les hostilités ont commencé.
L’air était électrique à la sortie du boulot et toute la journée les gens trépignaient, avec une seule envie qui ronge de l’intérieur : sortir le plus vite possible et être prêt à commencer ces 2 semaines de pure folie !
18h00, une goutte de sueur coule sur ma tempe. « Ça y est ! C’est l’heure mon p’tit Seb… tu ne peux plus reculer, va te jeter dans cette eau profonde qu’est le Carnaval ! », me disait la petite voix qui est dans ma tête. Le fauve était lâché : j’ai arraché ma cravate, j’ai acheté une bière au coin de la rue et me suis dirigé vers la place principale du quartier des affaires pour y retrouver Sophie et d’autres zombies de bureau assoiffés d’émotions fortes. Déjà des milliers de personnes la pupille dilatée et le col ouvert s’était amassées autour d’un camion-sono sur lequel étaient perchés des zikos manipulant adroitement leur joujou de prédilection. La combinaison des sonssi faisait trémousser dans une même vague toute la foule. Même la nature n’a put se retenir devant tant d’émotion : elle a laissé couler sur nous ses larmes tièdes rajoutant un peu plus de magie à cette scène.
C’est la fête la plus populaire au Brésil qui a lieu tous les ans durant les 4 jours qui précédent le mercredi des cendres. Ça se finit par le mardi gras qui annonce le carême. Faut donc s’en mettre plein la panse, le foie, les yeux et les oreilles.
Mais la réalité dépasse parfois la réalité elle-même : le Carnaval commence bien avant ces 4 jours et se finit après. Et heureusement, ça te permet de préparer ton corps et ton mental. C’est donc à partir du vendredi 25 janvier que les hostilités ont commencé.
L’air était électrique à la sortie du boulot et toute la journée les gens trépignaient, avec une seule envie qui ronge de l’intérieur : sortir le plus vite possible et être prêt à commencer ces 2 semaines de pure folie !
18h00, une goutte de sueur coule sur ma tempe. « Ça y est ! C’est l’heure mon p’tit Seb… tu ne peux plus reculer, va te jeter dans cette eau profonde qu’est le Carnaval ! », me disait la petite voix qui est dans ma tête. Le fauve était lâché : j’ai arraché ma cravate, j’ai acheté une bière au coin de la rue et me suis dirigé vers la place principale du quartier des affaires pour y retrouver Sophie et d’autres zombies de bureau assoiffés d’émotions fortes. Déjà des milliers de personnes la pupille dilatée et le col ouvert s’était amassées autour d’un camion-sono sur lequel étaient perchés des zikos manipulant adroitement leur joujou de prédilection. La combinaison des sonssi faisait trémousser dans une même vague toute la foule. Même la nature n’a put se retenir devant tant d’émotion : elle a laissé couler sur nous ses larmes tièdes rajoutant un peu plus de magie à cette scène.
Ce que nous venions de vivre était notre premier « bloco » ou « cordão » ! Un groupe ou une fanfare qui se pose en ville, joue de la musique et souvent déambule suivi de son cortège de public. Ces « cordões » sont les ancêtres des écoles de samba modernes qu’il faut plus rapprocher d’un club ou d’une équipe plutôt que d’une école d’apprentissage. Ces dernières font aussi le Carnaval mais d’une manière différente.
Il y a donc deux carnavals si on peut dire mais qui n’en font qu’un. Une bivalence enrichissante qui remplit ta journée et tes nuits.
Les « blocos » regroupent une dizaine de percussionnistes et venteux qui défilent. Cela réunit beaucoup de personne (jusqu’à 50 000 pour les plus connus) le plus souvent déguisées ou au moins accessoirisées. Ils jouent et nous on chante et danse.
Il y a une extraordinaire énergie dans l’air qui te maintient éveillé, même fatigué avec peu de sommeil, et te permet de supporter sans un gémissement de plainte la glace à la caipirinha que l’on vient de t’offrir. Tes pieds bougent tous seuls et ton corps a des convulsions plutôt agréables à chaque croche de la partition.
Forcement, il arrive une heure (assez rapide) ou tout le monde est joyeux. Les blocos s’est donc avant tout du bonheur que l’on communique par tous les moyens aux autres bipèdes de la meute. Des sourires, des compliments sur le beau déguisement de ta voisine, des tapes amicales dans le dos de ton voisin pour qu’il te laisse passer afin d’atteindre le vendeur de boissons fraiches… mais le plus fou ça reste le phénomène du « bisou de carnaval » : un baiser (sur la bouche) donner ou reçu sans chi-chi ni bla-bla. « Na boa », comme ils disent !
Il suffit d’un regard insistant pour faire comprendre que l’on trouve le(a) partenaire éphémère particulièrement alléchant(e), on s’approche, dit bonjour (formalité facultative) et on embrasse. On parle un peu et souvent, par un mouvement de foule comme dans les films ou les amoureux sont sur un quai de gare à l’heure de pointe un jour de grève, on se perd de vue et on ne se revoit plus jamais.
Parlons des déguisements : Sophie était en belle petite fée rouge. Des petites ailes pour s’envoler, un boa rouge autour du coup et une fleur en broche dans les cheveux. Son visage angélique l’aidant beaucoup dans la finition de son personnage. De mon coté, j’ai opté pour des couleurs karl-largarfeldienne : le noir et le blanc. Des chromatiques que je ne porte jamais mais qui ces jours là ont fait fureur. Haiiiiiiiiiiiii ! Un short noir, des bretelles, un t-shirt noir, un chapeau melon bicolore et des cils énormes à l’œil droit. A quelques détails près, vous avez bien évidement reconnu… Alex ! Oui, le héro tragique d’Orange Mécanique de notre ami Stanley K.
Dans l’assemblée il y avait : des blanche-neige et des hommes en blanche-neige, des femmes de ménages, des travestis, des costumes du début du siècle dernier, des hommes des cavernes, des chinois, des minnies mais pas de mickey, un lion, une lapine, une belle plante vert, une danseuse de french-cancan, des baigneurs, des supermen, des spidermen, des wonder-women et pleins d’autres supers héros, des diablesse, des anges, des mariées, un homme sur échasses, pleins d’autres fées, un autre Alex (je lui ai cassé la gueule), des afros au cheveux de toutes les couleurs, un singe, une cannette de bière, des clowns, un marin, les 4 fantastiques, un prisonnier, un taxi, Che-Guevarette, des princesses, des Césars, des Cléopâtres, un moine pressé…
Ajoutez à ce délire perpétuel des cotillons partout, des serpentins qui volent dans tous les sens, du soleil, souvent de la pluie… vous obtenez ce que l’on appelle, le Carnaval de rue !
C’est dans cette ambiance, plus chaleureuse qu’un liquide amniotique, que l’on a passé notre week-end pré-carnavalesque, avec entre deux blocos un petit brunch ou une petite sieste.
Nous retiendrons particulièrement le bloco Céu na Tera dans le quartier de Santa Teresa, où le groupe a joué dans un wagon de tram’ qui avançait, et celui de Gigante da Lira à Laranjeiras destiné aux enfants : c’était trop chou !
Le dimanche soir pour clore le tout, il a aussi fallu que l’on participe au dernier défilé de préparation de notre école de samba : VIRADOURO, avant dimanche prochain : jour J !
PS: pleins de photos des blocos de Céu na Tera et Gigante da Lira