21 juillet 2008

Pantanal: la nature à l'état brute

Il existe au Brésil, "un peu" au dessus de Foz do Iguaçu, une région qui abrite la biodiversité la plus grande et la plus dense au monde, tant au point de vue végétal qu'animal.
Le Pantanal est une vaste pleine parcourue d'innombrables cours d'eau, très marécageux, grande comme la France et qui se divise entre le Brésil, la Bolivie et le Paraguay.

Nous arrivons au milieu de cette région après plusieurs heures de van, puis quelques kilomètres de piste à dos de Jeep.


Plus nous nous enfonçons dans cette nature luxuriante plus les animaux nous apparaissent. La nature nous tend vraiment les bras, ou les dents !
Notre campement, où nous dormons sur des hamacs, se situe à côté d'une rivière, où se prélassent des jacarés (des petits alligators) et est entouré de forêt.


Ici, les oiseaux font office de réveil dès que les premiers rayons de lumières innondent les marais. Nous vivons au rythme de la nature. C'est donc avec le soleil que nous nous couchons; retour à des sensations presque oubliées pour nous, citadins cariocas ! La nuit le ciel brille de millions d'étoiles. Pas un bout de ciel sans étoiles: "ça me rappelle mon voyage au Maroc !", et ces inoubliables nuits à la belle étoile dans le Sahara.


En journée, des activités sont organisées par nos guides, Paulo et Alessandro, des locaux et surtout de véritables "Crocodile-Dundy" à l'oeil acéré comme l'aigle noir, le pied léger de l'aigrette, l'ouïe fine du jaguar tacheté et une grosse machette à la ceinture !

Pour découvrir les beautés et curiosités du Pantanal, nous marchons, naviguons en pirogue, chevauchons des étalons (pour le grand malheur de nos fesses) et pêchons le piranha (aucune prise ! dam'it).


Les eaux calmes et troubles nous laissent apercevoir des jacarés et quelques iguanes. Le ciel est empli d'oiseaux: martin-pêcheur, perruche, arará bleu et rouge, héron, cormoran, soco-boi, aigle, buse, urubú (vautour), aigle, caracará, toucan... et le fameux tuiuiú (prononcez tou-you-you, comme Les Bronzés), plus grand oiseau du Pantanal et son emblème.


Sur les berges et dans la forêt, nous pouvons observer des singes, tatous, hamsters, ratons-laveurs et des capivaras (plus gros rongeur de la planète). Notre seul regret sera de ne pas avoir vu de fourmilier et de "onça", le jaguar.

Suivre notre guide est une expérience extraordinaire. Tout semble si facile avec lui. Il est chez lui dans cette nature sauvage et brute, là où nous, pauvres touristes, nous nous perdrions au bout de 10 mètres.
Et puis la nature est belle et généreuse: il est très facile d'apercevoir des animaux dans ce calme et cet équilibre naturel, car ici, c'est nous qui sommes chez eux !


Après chacune de ces expériences fortes en émotions, et avant d'enchaîner sur la suivante, nous nous rassasions avec la délicieuse cuisine de Regina, la carismatique cuisinière du camp. Et surtout, nous faisons la sieste bercés par le champ des oiseaux et le bruit du vent dans les arbres.


Tout le monde respecte le calme de la nature. Sur ce point, il semble que l'homme s'adapte très bien à son élément originel. Chacun retrouve la sérénité qui sommeillait (plus ou moins) en lui. On apprécie de prendre son temps, d'écouter la nature, de l'admirer en silence. Cette méditation qui dure toute la journée calme tous les esprits et ressources nos centres énergétiques.


De plus, nous n'avions à nous soucier de rien, ce qui aide à vider sa tête. Tout d'abord parce que les guides nous assistent très bien: à quelle heure être près, comment s'habiller, quoi faire, quoi ne pas faire, et que nous n'avons pas de repas à préparer. Mais c'est surtout parce qu'au milieu du Pantanal, il n'y a aucun objet matériel qui simplifie ou complique (selon les points de vue) la vie, pas de contraintes, pas de soucis, pas de stress.

Il ne nous restait que le meilleur: vivre, savourer, admirer !


PS: de très belles photos de tout ça, par ici