Départ de Rio pour l'état de Bahia, sacs a dos sur le dos, l’avion part déjà avec un retard de une heure. Rien de plus normal ici, surtout avec la crise actuelle qui secoue les armées aéronautiques responsables du contrôle du trafic aérien suite au crash en 2006 d'un avion de la GOL et du récent désastre survenu à São Paulo.
Nous logeons dans le Pelourinho, quartier historique de la ville. Nous sortons boire un verre dans le flot de touristes et nous nous faisons comme les autres accoster par plein de personnes nous quémandant de l’argent ou essayant de nous vendre des bijoux et autres babioles. La drogue et le désespoir se lisent dans leurs regards. Les enfants sont sans innocence. L’agression commence.
Lieu d’hébergement des touristes et de sorties des brésiliens, le Pelourinho est bondé de flics, et malgré leur présence à chaque coin de rue, Sophie ne se sens pas rassurée. Un brésilien se pose à coté de nous, pensant que ma cigarette roulée est un « basiado » (pétard). Etudiant, nous discutons politique, pauvreté, et avenir du brésil autour d’un verre. Le Nordeste est la région la plus pauvre du pays, et sa vision du futur est beaucoup plus radicale que celle des cariocas ou des paulistas (São Paulo). La vie est si différente ici ! Il faut dire qu’avec un pays si grand, à la taille d'un continent, changé d’état revient à notre échelle européenne à changer de pays. Par conséquent, la culture est différente, la physionomie plus africaine, la peau plus noire et qui dit noir dit strate de la population la plus pauvre, dit persécutions séculaires, peu d’espoir et envie que tout pète. En somme, ce fut une rencontre plutot intéressante.
Mis à part ces faits, ce quartier semble très joli et chargé de mémoire !