18 novembre 2007

Bate outra vez no meu coração

On est samedi, et comme tous les week-ends de cette fin d’année l’attraction phare c’est d’aller dans une des nombreuses écoles de samba de Rio. Je vous avais déjà fait vivre la magie de Unidos da Tijuca et de Mangueira, partons maintenant pour un voyage aux confins de l’extase … à Viradouro. Armez-vous de bonnes énergies et de joie !

Après une bonne pizza et quelques bières chez Sandra et Jérémie, nous traversons la baie de Guanabara, à dos de Twingo, pour nous retrouver à Niterói, en face de Rio. Vous me connaissez, je suis un blagueur (ou pas ?), alors je ne peux résister à vous conter une petite blagounette bien du cru d’ici : « Savez-vous quelle est la seule chose que les cariocas envient aux habitants de Niterói ? … vous donnez votre langue à Meia ? … Réponse : la vue sur Rio !!! ». Quel bande de comiques ces cariocas !

Arrêtons de nous laisser aller ! Vous n’avez pas que ça à lire ! Même si c’est vrai, que vu d’en face, Rio est magnifique avec tous ces morros en plein milieu de la ville, le Christ surplombant le tout. I love Rio !

Nous arrivons à la « quadra » (n.f. désignant le siège de l’école de samba ; équivalent du stade pour les équipes de foot) et comme à chaque événement de ce type, où on vient avant tout pour faire la fête et tout ce qui va avec, il y a plein de petits vendeurs ambulants proposant viande grillées, aliments frits et boisons à bulles.

Pour rentrer dans la quadra, c’est comme si on allait aux pipi-rooms : nous entrons, les hommes d’un coté et les femmes de l’autre. Fouille systématique… petit instant de plaisir ! Merci monsieur.

Et là bam ! On en prend déjà plein les yeux. Les couleurs sont chatoyantes. Viradouro c’est le rouge et le blanc. Leur symbole : une main noire et une main blanche qui se serrent. Et ce n’est pas dénué de sens. Il y a une atmosphère que je n’avais pas encore vue dans les autres écoles. À Unidos da Tijuca c’était très noir et métissé, certains me regardaient bizarrement, à Mangueira il n’y avait pratiquement que des bourgeois (bah oui des blancs !), mais là on sent que tout se côtoie et en temps que gringo j’y ai trouvé naturellement ma place.

Deuxième effet KissCool, bam ! On en prend plein les oreilles. L’orchestre commence a joué des classiques. Ça monte ! Ça monte ! Mes pieds ne touchent déjà plus le sol.

Sandra, qui connaît une partie des organisateurs du défilé de l’école, nous a réservé une table tout près de la scène, tout près des enceintes dont l’ingénieur du son aurait de quoi apprendre de Noch ! Nous faisons la rencontre de Suelly et de son mari, respectivement vice-présidente et président de la Ala dos Artistas. Le défilé est divisé en plusieurs « Alas » ou secteurs qui représentent chacun(e) une allégorie évoquée dans la musique.

Cette année, le thème choisi par l’école est « É de arrepiar » : traduisez par « tout ce qui donne des frissons », à savoir : l’amour, l’amitié, la vie, le froid, les films d’horreur, les vilains messieurs pas gentils, les légendes, les insectes et bêtes étranges et surtout le Samba (musique) et la Samba (danse). Et pour le coup, cette école m’a vraiment donné des frissons.

« L’enredo » (la musique du défilé... écoutez ici) a une mélodie entrainante et à la fois quelques chose d’émouvant comme si je vous serrais fort dans mes bras tout en me dandinant de gauche à droite de manière langoureuse.

L’atmosphère est unique. La quadra est a ciel ouvert (et à cette époque ça fait du bien), la cour ornée de palmiers géants illuminés, à l’entrée la statue d’une vierge, sous le préau une petite scène pour l’orchestre de percussions et sur les pilonnes des sortes de petits présentoirs pour les danseuses.

Tout est fait pour que l’on se sente vivre, pour sentir les autres et leurs vibrations. L’orchestre est au milieu de la foule répercutant sur tous l’onde de choc crée par la centaine de percussions.

Au centre le mestre-sala et la porta-bandeira, le couple, qui ouvre le défilé et porte le drapeau aux couleurs de l’école, font une petite démonstration de virevoltées. Ils sont suivis par les « passistas », des danseurs exceptionnels. Les hommes exécutent des figurent de styles et les femmes, habillées du stricte minimum, bougent leurs corps dorés à un rythme frénétique (petit spot publicitaire ici).


Quelques beautés sont aussi à leurs perchoirs… beaucoup de gens dansent la tête en l’air et la bave aux lèvres… surtout les hommes ! Il y a aussi la « velha guarda », le club des anciens qui démontrent que la samba c’est bon pour le moral, et que le moral c’est la santé.

L’enredo (voir définition plus haut) a été joué pendant une heure et demie : durée pendant laquelle tout le monde chante et danse avec frénésie, y compris nous même. Hommes et femmes, enfants ou adultes s’adonnent au plaisir de l’évasion. Clic ! Pop-pop ! Le corps et l’âme se détachent de la réalité.

C’est magnifique à voir : « Bate outra vez no meu coração » !

Et rien que d’écrire ces lignes, j’en ai la chaire de poule. Ben qui a assisté au même spectacle pourra confirmer l’extraordinaire énergie qu’il y a dans ces instants.

C’est donc avec facilité que nous avons signé pour participer au défilé de l’école pour le carnaval de 2008. Et oui, mesdames et messieurs, laissez passer les artistes : « Sophie et Seb vont défiler sur le Sambodrome - É de arrepiar !!! ».

Nous avons choisi d’être en Lampião, ces voleurs du début du siècle qui semaient la terreur dans les campagnes, dans la Ala dos Artistas. Maintenant, il va falloir s’investir à fond : apprendre les paroles de la chanson, apprendre à mieux samber (cours deux fois par semaine), venir aux autres événements de l’école et participer aux défilés préparatoires.

Ça va être de la pure adrénaline, comme ils disent ici, une expérience unique ! Show de bola !

PS: Toute les photos ici.


16 novembre 2007

Vive la République

La République du Brésil est née le 15 novembre 1889. Aujourd’hui c’est donc la fête nationale ! Parlons donc un peu de ce pays : la minute culture G, présentée par Seb. Clap clap clap (applaudissements).


Le Brésil doit son nom au bois exotique du même nom, le Caesalpinia Echinata Lam de la famille des Fabacées… Vous m’en direz tant. « Pau Brasil » est un bois robuste qui séché donne une matière rouge, il est aussi connu sous le nom de « bois de braise ». Son important commerce (par les français principalement : cocorico) au 16ème siècle donna son nom au pays. Aujourd’hui on le voit le plus souvent se courber sous la main des luthiers pour servir d’archer et malheureusement c’est une espèce en danger… je propose donc une charia contre les violonistes et violoncellistes qui sont les directs responsables de cette perte. A vos pierres !

Le drapeau brésilien fut institué le 19 novembre 1889 suite à la proclamation de la République, elle-même instituée suite à la déclaration d’indépendance par l’Empereur Pedro 1er.

C’est sans doute l’un des plus connus au monde avec ses couleurs vives dont la combinaison est un véritable symbole, une mode. Les couleurs représentent les principales richesses du pays : le vert pour la forêt équatoriale de l’Amazonie et le jaune pour l’or. Les 27 étoiles représentent les 26 états fédéraux et le district fédéral. Au centre les étoiles forment la Croix du Sud, équivalente de l’étoile du berger, mais qui ici indique le sud. Les autres étoiles forment d’autres constellations, comme le scorpion. Pour le coté poétique, leur disposition correspond à l’aspect du ciel à Rio de Janeiro (alors capitale) le jour de la déclaration de l’indépendance.

Sur le bandeau central, est écrit « ORDEM e PROGRESSO » (Ordre et progrès), la devise du positivisme fondée par le philosophe français Auguste Comte : «L'amour pour principe, l'ordre pour base, le progrès pour but». Le genre de maxime qui malheureusement n’est plus trop d’actualité ! Un concept flou qui semble inadapté au monde actuel : plus risqué, incertain, confus !

Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui ! Demain nous étudierons le comportement des félins en milieu urbain !

3 novembre 2007

Voyage Voyage !

Ce week-end, l’agence Seb&So Tour vous propose une escapade à Paraty. A seulement 4h de bus climatisé de Rio, découvrez les joyaux de la « costa verde ».


Hébergement

En demi-pension à la pousada Villa del Sol, à seulement 5 minutes du centre ville, vous pourrez vous relaxer dans votre coquette « suite de casal » (chambre de couple), piquer une tête dans la piscine et faire le plein d’énergie dans l’abondance (sans garantie de qualité) du petit déjeuner.

Centre ville

Paraty constitue un témoignage de l’architecture coloniale portugaise. Le centre ville entièrement conservé est un joyau de cette riche époque. Fondée en 1667, la ville s’est développée comme port d’où partent les navires qui transportent l'or vers le Portugal.

Lorsqu'il fut décidé que la route de l'or passerait par Rio de Janeiro et non plus par Parati (autre orthographe accepté), le port fut alors quasiment abandonné par sa population. Pour cette raison, l'architecture de la ville n'a presque pas changé depuis cette époque.


Vous pourrez flâner dans des rues ombragées, parfois les pieds dans l’eau à marée haute et admirer les couleurs chatoyantes des portes et volets des habitations.

Le port offre une vue imprenable sur la baie. Les morros plongeant dans la mer se détachent à l’horizon souvent léchés par des nuages.

Le canal et la plage sont aussi des lieux de détente. Votre noble arrière train vissé sur une chaise vous passerez un agréable après-midi à ne rien faire à part manger, boire et rire.

Restauration

Nous vous conseillons de gouter les bijoux de la mer, frais et d’excellente qualité, péchés le jour même par les locaux. Grillés ou en sauce, les poissons, fruits de mer et poulpes sont un feu d’artifice pour les papilles.

Notre conseil malin : chez Abel - un cadre sobre mais une assiette riche !

De manière générale les restaurants proposent de très bons morceaux de viande comme partout dans le pays.

Les « baracas » sur la plage peuvent aussi réserver d’agréables surprises à des prix défiant toute concurrence : portion de frites, beignets fris et fromage en cube sont des spécialités de ces repères où la bière est le seul désaltérant.

Excursions


Outre le centre ville, la principale attraction du site est la baie de Ilha Grande. Partez à la découverte des multiples ilots, criques, anses et plages de cet endroit paradisiaque.

Sur le port, sans trop marchander, vous louerez les services d’un marin, qui à bord de son embarcation aménagée (glacière pour les bières et les fruits, toilettes, matelas et cousin sur le pont supérieur, masques et tubas) vous emmènera partout.


Les décors sont somptueux. La mer vous berce. Le soleil vous réchauffe. Les « aquariums » naturels recèlent de centaines de poissons multicolores, d’algues de toutes formes, d’étoiles de mer géantes et d’éponges. Laissez vous aller, c’est les vacances !

Si vous avez de la chance, vous pourrez même suivre un ban de 50 dauphins. Émotion garantie !



Notre conseil malin : le bateau de Tula - pécheur et guide touristique, à bord du « Bonjour », ce gai-luron saura vous rendre éperdument amoureux de sa région.

Si le temps (dans les deux sens du terme) vous le permet, vous pourrez louer des vélos pour arpenter les chemins de randonnée qui vous mènerons à de beaux sites mélangeant nature, piscines naturelles et cascades d’eau fraiche.

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Vous avez choisi notre tour opérateur… et vous avez bien fait !


Tous les membres de Seb&So Tour vous remercient de la confiance que vous leur accordez, et espèrent vous revoir bientôt sur ce même blog.

PS: Pleins de photos dans ma galerie Picasa.

28 octobre 2007

Ensaios do Carnaval

Si je vous dis Rio de Janeiro, une des premières choses qui vous vient à l’esprit est : le Carnaval.

Au Brésil, c’est une institution. Plus de 4 mois de préparation ! Le but est d’être le meilleur, le plus beau, le plus rythmé, le plus populaire pour gagner. Car le défilé au Sambodrome est une gigantesque compétition avec ses divisions et ses codes, et où chaque année un juri élie la meilleure école sur des critères techniques et estétiques.

À partir de septembre, les différentes écoles de Samba commencent les préparatifs : choisir leur hymne (chant et musique), préparer les chorégraphies (le défilé est composé de plusieurs groupes de danseurs), faire les costumes, monter les chars … pour être fin prêtes le jour J au défilé dans le Sambodromo.Les hymnes et chorégraphies sont choisies par des jurés au sein des propres écoles de samba (quadras), ce qui donne lieu à des semaines de démonstrations ouvertes au public, autrement dit des soirées (ensaios) endiablées !!

À la mi-octobre nous avons eut la visite de Tooff et Lib et le samedi 13 octobre, après une longue hésitation (sur le choix des écoles), nous décidons d’aller à la soirée de la communauté (autre terme pour dit favela) de Unidos da Tijuca au lieu de celle de Mangueira, beaucoup plus commerciale.

Après avoir pris un taxi qui se perd dans des zones peu fréquentables, charmante entrée en matière, nous voilà devant la quadra de l’école, hangar où elle a élu domicile. Une foule très populaire (comprenez très colorée) attend pour entrer. On se sent gringos et pas vraiment à notre place, mais en même temps on sent que c’est très authentique. La musique se fait entendre étouffée par le bruit de la foule ; on achète nos places et on s’immisce vers l’intérieur.




Après en avoir perdu quelques uns en route dans la marée humaine, on se retrouve tous au milieu de danseurs de tout âge. La musique est vite enivrante. La porta-bandeira et le mestre de sala, portant le drapeau, nous font une démonstration d’une danse sensuelle puis vient le tour des différents concourants à l’élection de la musique et de l’hymne.

Plusieurs groupes de paroliers et compositeurs ont élaboré leur proposition en groupe de manière collaborative et ont été sélectionnés au cours des dernières semaines. Et ce soir là c’était la finale, avec 3 nominations qui se disputaient sur le podium. Quand un groupe arrive, la musique commence et c’est un groupe de plus de cinquante supporters (amis et famille) qui envahit la piste pour danser et chanser sur cet air pendant plus d’une demi-heure (ça nous laisse le temps d’apprendre le refrain…). Il faut montrer que pour le jour du défilé (environ 45 minutes par école) on saura tenir la route.


On se croirait au Carnaval : l’intensité, la danse, la musique, tout y est… machinalement le corps se trémousse au rythme du samba (et oui samba est masculin quand on parle de la musique et féminin quand il s’agit de la danse !). La sensation est étrange, il est impossible de s’arrêter, malgré la fatigue, les jambes lourdes, les muscles sont comme guidés au son des cavaquinhos et autres instruments de la « bateria » : pandeiro, guitare classique, agogô, afoxé, triangle, tambour, ganza ou le fameux cuica.

Plus la musique coule plus le rythme est sambé: ça devient très rapide, la danse l’est encore plus. Telle pris par une transe, les danseurs remuent des heures durant, de la tête aux pieds, tous les muscles participent. Ça doit être pour cela que les meilleurs danseurs et danseuses venant des favelas ont des corps de rêve, et oui il n’y a pas de mystère…


Au final, dans l’ivresse de la musique et de la danse (bien que moins frénétique que les brésiliens) nous avons eut notre place, nous avons vibré tous ensemble. Le Carnaval a de magique son coté universel qui, l’espace de quelques heures comme ici, ou bien quelques jours comme en février, abat les barrières imposées par la société de tous les jours.


Le samedi 27, nous découvrons la soirée de Mangueira, l’école la plus connue, la plus « zona-sul », certes plus touristique mais très sympathique. Même sensation que pour l’école précédente, on se sent gringo pas à sa place. Cependant une fois payés les 20 reais de droit d’entrée, on ne voit pratiquement que des « blancs » (zona-sul=quartiers riches) dans le hangar, ce qui retire de l’authenticité à cette soirée … Mais après tout Mangueira a pris ce chemin commercial dès son début. Tout est une question de référentiel.



Ce soir là nous avons eut le droit pendant une heure à la même musique tout du long. La semaine précédente, la chanson avait été choisie. Le chanteur tourne en boucle sur les variations d’un orchestre au balcon et hurle dans deux micros. Je me demande s’il pouvait parler le lendemain.





Ces soirées, pour résumé, c’est des heures de samba non-stop, des chansons à reprendre encore et encore, des percussions qui ne laissent plus votre corps s’arrêter, de la sueur, de la chaleur, de la bonne humeur et cette même fièvre rythmique qui contamine petits et grands, brésiliens et gringos. C’est marrant de voir à quel point on est envoûté : même si on ne sait pas danser la samba, on choppe un peu les pas ; le résultat n’est pas fou (on a encore du boulot) et pourtant on reste sur cette piste, tous en communion avec la musique et le chant, chacun a le sourire jusqu’aux oreilles.

Pour vous donnez une idée de ce genre de soirée, imaginez des milliers de personnes et vous, devant 30 percussionnistes en tout genre, c’est plus qu’attractif ! Alors à votre avis ça donne quoi quand il y a plus de deux cents percussions ? … c’est l’ambiance du Carnaval !!! On a hâte d'y être !
En sortant de chacune des écoles, nous entendions cette même remarque : « Quoi ! Qu’est-ce que tu dis ? Je n’entends plus rien, j’ai mal au jambes ! ... On y retourne quand ? ».

Pour nous ce sera dans pas trop longtemps… Mais je n’en dit pas trop… Une surprise de taille vous attend ; surveillez vos postes de télé.

PS: Pour les photos de Unidos da Tijuca, tapez 1.
PS: Pour les photos de Mangueira, tapez 2.

5 octobre 2007

Floripa me voilà

D’habitude je n’aime pas parler boulot en dehors du bureau mais là je n’ai pas trouvé d’autre introduction pour commencer cet article. Pour les metroboulododopitèques les plus écœurés : sauter directement au troisième paragraphe.


Le salon FUTURECOM 2007, le plus important du secteur des télécommunications au Brésil (et par conséquent en Amérique Latine), est l’événement incontournable, où pendant 4 jours, les principaux acteurs du secteur se retrouvent à Florianópolis, dans l’état de Santa Catarina, pour discuter, écouter, négocier, en somme faire du business. La Mission Economique (moi et Didier) a organisé un Espace France qui réunissait 12 entreprises françaises du secteur… et bla et bla bla bla. Le théâtre, ça sert pour apprendre son texte !La France ayant une expertise assez connue dans le domaine et la mission économique de Rio de Janeiro qui abrite le secteur TIC pour lequel je travail, c’est tout naturellement que je suis allé poser mes pieds un peu plus au sud de l’hémisphère sud… merci madame la princesse !

Floripa (sobriquet plus tendance) est située sur la côte de l’état de Santa Catarina à 1144 Kms de RJ. Etat le moins violent du pays mais partageant avec celui de Rio de Janeiro une même caractéristique : avoir le deuxième plus fort taux… suspense… vous êtes prêts… d’alphabétisation (ça a marché ma feinte ?). Ok, ce chiffre est douteux et la méthode de calcul pour y arriver sûrement pas représentative de la réalité dans les favelas.

Vous le savez, le Brésil c’est grand. A mon échelle européenne de référence, changer d’état revient à changer de pays. En Europe on se rend compte assez facilement des différences lorsque l’on prend l’avion pour parcourir des centaines de miles (1 mile = 1852 mètres dans les airs ou sur l’eau, et 1609 sur terre, je vous laisse faire le calcul en fonction de votre moyen de transport préféré… putain de système métrique comme disait Vincent Vega) : différente langue, culture, morphologie des gens, us et coutumes, beauté des femmes, loisirs, climat, cuisine locale… Mon voyage n’échappe pas à cette règle sauf que dans mon cas, j’étais toujours dans le même pays !

On avait déjà ressenti cela à Salvador où la culture était « africaine ». À Floripa on observe plutôt des influences venues de chez nous : l’Europe.

Les vagues d’immigrations ont amenés un grand nombre de portugais des Açores (de 1750 à 1800), d’allemands (1829~1855) et d’italiens (1875) dans le sud du pays. D’ailleurs, parce que les deuxièmes sont restés longtemps reclus, il y 30% de la population de l’état qui est d’origine germanique. On trouve la deuxième plus grande Oktoberfest du monde à Blumenau. On peut habiter des villages aux maisons à colombages comme en Allemagne ou bien des villages où les plus de 60 ans ne savent pratiquement parler qu’avec les mains ou italien (20%). Mais bon les plus balaises restent les portugais (45%)… merci papa !

C’est tout le brésil ça ! Une terre de mixité dans le sens où l’on y trouve de tout (évidemment pas tout au même endroit). Un melting-pot… pas dans le sens américain, dans le bon et avec toujours une âme commune, l’âme du Brésil. Car les brésiliens ont cette fabuleuse capacité d’absorber les influences, l’effet buvard comme je l’appelle, mais sans perdre leur âme.

Ça me permet de faire une petite parenthèse qui va illustrer mon propos. « L’effet buvard » trouve un de ses meilleurs exemples dans la musique. Tout le monde connaît, même sans connaître les artistes, la réputation de la musique brésilienne. On le voyait bien dans le nord, les brésiliens ont ce vice dans la peau.Influencée par toute cette mixité de culture, la musique brésilienne a dans son essence des sonorités presque universelles. Peu importe la région, y’a un truc brésilien. Personne ne peut y rester insensible. Ils ont ce petit quelque chose dans tous les styles. Ils s’approprient tout mais sans se noyer. Du rap à l’électro en passant par la pop ou le rock, le brésilien absorbe pour réinventer ! C’est ça le plus fort. Ce n’est pas du copiage mais du renouveau.
Bien sûr il y a plein de « daubes », comme partout ailleurs, mais surtout du bon dans chaque style. Et à chaque fois on retrouve ce « jeitinho » (savoir-faire, special-touch) brésilien, inimitable. Triche pas quoi !

Cet effet se retrouve donc dans les personnes et leur culture. Les gens sont avant tout brésiliens mais la culture est profondément inspirée de l’Europe. En faisant la comparaison objective (ce ne sont pas non plus des généralités) avec les cariocas, les sudistes sont plus respectueux et polis, surtout envers la nature, plus sérieux, plus curieux… mais moins expressifs (ça veut pas dire pas du tout, car les cariocas sont hyper expressifs), moins fétards (pas beaucoup de structures), moins costauds (pas beaucoup d’académies), moins superficiels (ils ne misent pas tout sur l’apparence et peuvent avoir une discussion sans toujours faire le rapprochement à leur expérience personnelle)… la liste est longue et j’ai eu peu de temps pour approfondir le sujet, je ne suis resté sur l’île que 4 jours / 3 nuits. Court mais profitable, car beaucoup de choses sautent aux yeux.


Ah oui, je vous ai pas dit ! Floripa est sur une île, moitié ritale, moitié bosh. Avec une quarantaine de plages, considérées comme un must parmi les spots brésiliens de surf. Dommage qu’en journée je n’ai vu que la lumière des néons du centre de convention. Je sais c’est moins glam’ ! C’est même rageant. Mais heureusement, le soir il y avait des gens pour discuter. J’ai pu échanger mes pensées avec des étudiants (riches) qui avaient les pieds sur terre.
Ce voyage était trop court mais très enrichissant car j’ai découvert à Floripa un autre aspect du Brésil que j’aimerai approfondir avec plus de temps. Et il y a de quoi, le sud est une région très riche en culture et traditions… vivement mes vacances de fin de VIA !
Faute de matière, je vais devoir clore ce post. Il vous reste 5 secondes à lire. De mon coté je vais allez m’acheter du temps ! Il m’en faut absolument.
PS: je tiens à remercier mes relecteurs : la Tooff et le Lib, ainsi que ma correctrice : So.

BOOM !

1 septembre 2007

Il est libreeeee... l'oiseauuuuuu...

Que faire un vendredi après-midi à Rio avec un temps mitigé ? « Allons faire un saut en deltaplane » : telle fut la réponse des deux Fred (deux amis de Seb en voyage au Brésil).
Quelle idée farfelue ! Et pourtant … voilà trois hommes remontés à bloc pour ce saut dans le vide. J’avais très peur et eux de très bons arguments. Ni une ni deux, le chauffeur de taxi nous attend en bas de l’immeuble et nous partons tous les quatre pour São Conrado, quartier hyper chic à l’extrémité sud de Rio, après Leblon, au pied de la favela de Rocinha (plus grande de la ville avec l’équivalent de la population de Bordeaux).

Nous retrouvons Ricardo, le moniteur de deltaplane qui nous emmène jusqu’à ce point de non retour appelé : Pedra Bonita. C’est un mont à 520 mètres d’altitude situé en dessous de Pedra da Gavéa et qui surplombe la forêt de Tijuca. Rien que le trajet est déjà une aventure. La polo de Ricardo, avec son aile sur le toit, a du mal à monter par la route humide. Les pneus lisses n’aident pas et nous nous retrouvons bloqués en pleine montée à 10%, une odeur de caoutchouc brûlé dans l’air.
Seb est obligé de sortir et d’aller s’asseoir sur l’avant de la voiture (une traction) pour faire poids sur le capot. C’est un comble vu le poids coq que c’est ! Mais ça roule !

Un tremplin, une dizaine de personnes qui attendent en file indienne, cet endroit prend des airs d’une attraction d’Eurodisney ! Tous les regards disent pourtant « Mais qu’est-ce que je fais là ? ». Cependant nous ressentons tous cet étrange mélange de peur et d’excitation.



Chacun de nos moniteurs attitrés s’approchent et nous enfile un harnais, ils nous expliquent qu’il faut courir sur le tremplin jusqu’au bout, ne surtout pas s’arrêter avant, puis apprécier. Ahhhh la théorie…mais la pratique ?!

Et voilà Fred, Seb puis Fred ont sauté, c’est à mon tour. J’ai peur mais j’y vais quand même. Ricardo après m’avoir attaché au deltaplane, prend 2 ou 3 photos et me regarde en souriant puis dit « um, dois, três, corra !!! ».
Voici un exemple de ce que ça donne : caméra embarquée avec Seb.




Je ne comprends pas comment je me retrouve dans le domaine d’Eole, au dessus de la forêt de Tijuca, mais après la folle montée d’adrénaline, arrive une phase d’apaisement; la peur disparaît afin de laisser place à l’émerveillement. On se sent si léger, si petit, en osmose avec les différents éléments.




On comprend Icare qui fut attiré par le soleil ; de là-haut tout est si près, si palpable, si beau. A cette hauteur on aperçoit le Christ, le Pain de Sucre, les plages de Ipanema et de Leblon, le morro « Dos Dois Irmões ». C’est extraordinaire, la tête se vide, le seul mot restant est « Wahooouuuuu !!! ».


Après dix minutes de pur bonheur arrivent les trous d’airs au dessus de la mer, l’arrivée est proche. L’atterrissage se fait tout en douceur pour moi, on s’arrête net à 50 cm du sol et hop on se pose sur nos pieds dont on avait presque oublié la fonction.

Le sourire accroché aux lèvres, nous sommes tous les quatre ahuri par cette expérience. On y retourne ? Des amateurs ?

PS: allez voir les photos dans ma galerie Picasa.


16 août 2007

Le Dessous de la Vérité

La Maison de France qui abrite mes bureaux organise souvent des événements pour le plus grand bonheur des français, des francophones et des francophiles. Voilà une belle image de la France !

Le service culturel, qui compte certains de mes amis comme Gilliane et Jérémie, et le service de coopération, avec Vincent, nous offrent de belles programmations pour promouvoir la culture française.

C’est marrant de retrouver cette image de la culture intellectuelle avec son cinéma intimiste ou conceptuel. Mais la France ce n’est pas que des cols-roulés qui s’extasient devant un bout de bois à la pointe rouge, planté dans une masse de pâte-à-modelée multicolore en forme de vagin exprimant la souffrance féminine exercée par le désir et l’ennui de l’homme.Ouaaaah ! Désolé, je suis parti un peu loin !

Il y a aussi un théâtre qui offre des mises en scènes de troupes brésiliennes. Une médiathèque pour lire les grands auteurs classiques tout comme les livres des nouveaux romanciers français, lire de bonnes planches du 9ème art, louer un film dvd ou de la musique gravée sur l’invention hollandaise qui a révolutionné la musique de la fin du 20eme siècle : le disque compact.Et même des conférences fortes intéressantes… comme celle du mercredi 15 août, où nous avons eut la chance de boire les paroles de deux des fondateurs du LEPAC (Laboratoire d'Etudes Politiques et Cartographiques) dont notamment Jean-Christophe Victor (fils de l'explorateur Paul-Émile Victor) qui présente une émission que je recommande à tous : Le Dessous des Cartes.

Le thème abordé ce soir est la mondialisation et la place du Brésil dans tout ce merdier. Je vais tenter de vous retranscrire certaines notions illustrées par des chiffres et certaines de mes réflexions sur lesquelles je vous invite à rebondir. Boing ! Boing !

La République fédérative du Brésil est le pays le plus vaste et le plus peuplé d'Amérique latine. Avec une superficie de 8 547 877 km², environ 12 fois la France, et 190 000 000 habitants en 2006, environ 3 fois plus qu'en France, c'est aussi le cinquième pays du monde tant par l'étendue de son territoire que par l'importance de sa population.Avec un climat économique favorable aux investissements étrangers, on comprend mieux pourquoi le Brésil à son importance dans les plus grands sommets de Chefs d’Etat ; et quand on voit les ressources et capacités de ce pays, on comprend aussi pourquoi certains (USA en premier) font la sourde oreille et se refusent à inviter ce grand acteur mondial.

Comment réussir à faire vivre un si grand pays. Personne ici n’a la réponse et très peu sont ceux au pouvoir qui tentent vraiment d’y répondre. L’exploitation d’une majorité pauvre par une minorité riche continue comme à l’époque féodale ou de la colonisation. Ce qui change c’est le service rendu par les plus pauvres.

Une des données importantes à connaître est l’aspect démographique du Brésil. En 30 ans, le Brésil a doublé sa population alors que tous les indices n’ont pas évolué avec le même coefficient de droite affine ci-dessus.

Le PIB national total est le troisième d'Amérique, après celui du Canada, mais avant celui du Mexique. Le PIB par habitant en revanche est inférieur à celui du Mexique, et à celui de l'Argentine ou du Chili. Et la richesse enfouie sous le sol la situation des plus pauvres est révoltante à mes yeux. Mais il ne faut pas que comparer cet indice trompeur qu’est le PIB, indice utilisé pour mentir aux plus crédules, pour cacher des vérités qui ne doivent pas être dites ou sues hors de certaines frontières. On retient souvent l’exemple du Brunei qui, en 1995, se classait en seconde position mondiale en raison de son importante manne pétrolière (qui allait pour l'essentiel au Sultan), en dépit d'une grande partie de la population vivant dans la pauvreté. Cet exemple est le cas dans nombre de pays.

L'indice de développement humain ou IDH est un indice statistique composite, créé par l'ONU en 1990, évaluant le niveau de développement humain des pays du monde.

Le concept du développement humain est plus large que ce qu'en décrit l'IDH qui n'en est qu'un indicateur, créé par l'ONU pour évaluer ce qui n'était mesuré auparavant qu'avec imprécision. L'indicateur précédent utilisé, le PIB par habitant, ne donne pas d'information sur le bien-être individuel ou collectif, mais n'évalue que la production économique. Il permet souvent de mesurer la redistribution des richesses dans le développement et pallie parfois le GINI (voir plus bas). L’IDH national du Brésil en 2006 était de 0,792 sur 1, 69ème position mondiale. Point positif, heureusement, c’est que les conditions de vie s’améliorent, certes de manière inégale entre les états du sud et ceux du nord, mais s’améliore quand même. Alors que ceux de certains pays d’Afrique diminuent !

Un autre indice intéressant (c’est fou ce que l’homme aime mesurer, quantifier… pour se rendre compte le plus souvent de ses erreurs !) est le coefficient de GINI. C’est une mesure du degré d'inégalité de la distribution des revenus dans une société donnée, variant de 0 à 1, où 0 signifie l'égalité parfaite (tout le monde a le même revenu) et 1 signifie l'inégalité parfaite (une personne a tout le revenu, les autres n'ont rien).

Et là on se fend la tronche à découvrir que les pays de l’Est-Europe, ancienne terre communiste, sont les pays historiquement les plus égalitaires avec un GINI avoisinant les 0,2. Le Brésil avec un niveau de PNB de l’ordre de celui de la Bulgarie a pourtant un GINI de 0,58 ! L’oligarchie brésilienne et sa trainée d’assoiffés représentent 10 % de la population et touchent 47% des revenus. Mais le plus choquant est que cet indice se détériore comme dans beaucoup de pays du monde : on mesure que les inégalités ont augmenté de 50% dans le monde.

L’ordre économique mondial profite donc à de moins en moins de monde alors que l’on entend partout que le monde ne s’est jamais senti aussi bien économiquement. La richesse augmente, oui, mais se concentre de plus en plus. Les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. La preuve en est que sur 30 ans, le nombre de pays pauvres à doublé.

Le paradoxe est que le monde est devenu plus fluide, avec des flux en augmentation : flux des marchandises, flux d’argent, flux des matières, flux des données. Le seul qui a des tendances à diminuer est le flux d’hommes. Certes, on ne pratique plus la traite des noirs, les dictatures sont moins nombreuses, les migrations politiques aussi. Mais on ressent quand même partout que les hommes sont bloqués aux frontières (augmentation du nombre de camp frontaliers). Notre liberté de mouvement est menacée par des concepts parfois faux comme le terrorisme ou certains plus réels comme le racisme ou plus naturels comme la peur.

Le monde est donc plus fluide, moins égal, plus grand, plus risqué et plus fragile (environnement… j’en parle même pas ! la nature souffre plus que l’homme).
Je ne cherche pas à vous faire peur mais juste à retranscrire une réalité que l'on connait tous, dont on ne mesure pas assez la gravité et pour laquelle je n'arrive pas à entrevoir un virage radical à moyen terme.

La grande question qui est restée en débat dans ma tête jusqu’à ce jour, pour laquelle j’ai une vision plutôt pessimiste (mon paradoxe) et dont je n’arrive pas à être d’accord, ni avec Sophie, ni avec mon ami Fred, mais un peu avec Thiaggo, est : « Peut-on dire que l’homme à évoluer, s’est améliorer, depuis son apparition sur terre ? » et « dans quelle mesure peut-on parler d’évolution ? ».

En espérant que votre compréhension de notre monde sera plus élargie par cette conférence dont l'intérêt est maintenant partagé, j'attends de vous lire.

12 août 2007

Vitória-Régia

Bonjour les enfants, aujourd'hui je vais vous narrer un comte en français et en portugais...

A Vitória-Régia é uma bela flor aquática, típica do rio Amazonas. Os índios contam uma lenda para explicar seu aparecimento.


Naia era uma indiazinha bem bonita e pensava, como todos de sua tribo, que a Lua era um moço de prata. Do casamento das índias virgens com este moço, nasciam as estrelinhas do céu. Naia apaixonou-se pela Lua e, para aproximar-se dela, subiu montes e montanhas. Mas, mesmo chegando ao topo das mais altas montanhas e erguendo os braços, não conseguia alcançá-la. A Lua ficava sempre muito lone, no céu infinito. Naia desistiu de buscar o moço de prata e ficou triste.

Uma bela noite, porém, aproximou-se do grande rio. O que viu? Dentro dele, bem lá no funo, estava a Lua. Naia não teve a menor dúvida. O moço de prata, noivo das virgens, lá estava, chamando-a, num convite de amor.


A jovem lançou-se às águas do rio-mar, num mergulho ansioso. Foi-se afundando, mais e mais, até desaperecer para sempre.

A Lua sentiu-se responsável pelo trágico acidente e achou que a indiazinha merecia ser recompensada e viver para sempre. Num gesto de gratidão, transformou-lhe o corpo numa flor diferente, bela e majestosa: a vitória-régia.


...................

Comme tous les pays, le Brésil regorge de légendes. La plupart du temps, ces légendes (« lendas ») proviennent des Indiens d’Amazonie. La Vitória-Régia est une fleur aquatique, un nénuphar géant, typique du fleuve Amazone. Les indiens ont une légende pour expliquer son apparition.

Naia était une jeune et belle indienne et pensait, comme toute sa tribu, que la Lune était un jeune homme fait d’argent. De son union avec les jeunes vierges indiennes naissaient les étoiles du ciel.
Naia tomba amoureuse de la Lune et pour s’approcher d’elle, elle gravit monts et montagnes. Mais même une fois arrivée aux sommets des plus hautes montagnes et les bras levés, elle n’arriva pas à l’atteindre. La Lune était toujours trop éloignée, dans le ciel infini.Naia abandonna sa recherche avec tristesse.

Une belle nuit, pourtant, elle s’approcha du grand fleuve. Que vit-elle ? Dans le fleuve, tout au fond, il y avait la Lune. Naia n’avait aucun doute dessus. Le jeune homme d’argent, fiancé des vierges, était là et l’appelait.

La jeune femme sauta dans l’eau et plongea, insoucieuse. Elle s’enfonça dans les profondeurs du grand fleuve, encore et encore, jusqu’à disparaître complètement.La Lune se sentit responsable de ce tragique accident et pensa que la jeune indienne méritait d’être récompensée et de vivre éternellement. Dans un geste de gratitude, le jeune homme d’argent transforma le corps de Naia en une fleur, belle et majestueuse : la Vitória-Régia.

14 juillet 2007

A Costa dos Coqueiros

La première partie de notre périple achevée, de l’argent en poche, nous filons découvrir le littoral du Nord de l’état de Bahia : a Costa dos Coqueiros (la côte des cocotiers).

Le cœur léger nous prenons le bus direction Mangue Seco, dernière ville de Bahia, au nord avant l’état de Sergipe. Ce village de pêcheurs est difficile d’accès, comprenez par là que l’utilisation de bus ou de taxis sur piste de terre rouge puis l’emprunt d’une barque sur l’estuaire est indispensable pour arriver à bon port. Ceci explique l’absence quasi-totale de voyageur sur place (attention : nous sommes en juillet, donc en hiver sous l’équateur, ce n’est pas la meilleure période pour voyager).

Notre allégresse ne durera pas longtemps. En effet la météo doit être contre nous, il fait gris, il y a du vent, ce temps donne un côté lugubre et sans vie à cet endroit ; l’ambiance est glauque donc nous décidons de ne pas nous attarder. Nous plions bagages dès le lendemain après avoir fait un saut à la plage qui doit être merveilleuse sous le soleil : une étendue de 42 km de sable blanc ornée de cocotiers.


Nous voilà donc partis pour Praia do Forte où nous retrouvons le soleil, ce qui efface bien vite l’expérience ratée de Mangue Seco (a près tout, prendre 2 bus, 3 taxis, 2 barques en moins de 24 heures ça arrive à tout le monde, non ?).
Là-bas, nous découvrons le vrai côté touristique de la côte des cocotiers, une ville ressemblant comme deux gouttes d’eau à « EuroDisney » avec une allée pleine de restaurants, de boutiques et d’autres « attrap’ touristes » en tout genre, il ne manque plus que Space Montain et le labyrinthe d’Alice. Entre un village complètement mort et lugubre et une ville totalement artificielle, trouverons-nous un juste milieu ?


Malgré ce manque d’authenticité intra muros, la côte est stupéfiante : des piscines naturelles qui offrent une eau calme à côté d’un spot pour surfers plein d’énormes vagues, une eau bleue claire translucide et presque pas froide. Ce premier vrai moment de farniente très appréciable est accompagné d’un soleil timide, mais assez présent pour nous emplir le cœur d’énergie. A quelques kilomètres au Nord de Praia do Forte se situent les villages d’Imbassai, Santo Antonio et Diogo que nous décidons de visiter les uns après les autres.

Le bus nous dépose à Imbassai, pas de béton, seule une piste de terre rouge. Ce village est très étendu et nous y découvrons des pousadas partout, mais seulement deux touristes : nous. Parmi la quarantaine de pousadas présentes, nous élisons domicile chez Habu, un allemand fort sympathique. Un véritable petit coin de paradis à 2 mètres du fleuve, à 100 mètres de la plage et où nous dégustons chaque matin un « café da manhã » (petit déjeuner) qui vaut presque celui de l’argentin à Capão (cf ci-dessous), c’est vous dire comme il fut délicieux !!


Imbassai signifie « entre deux eaux » car la plage à cette particularité d’être prise entre l’océan et le « rio » qui offre une eau douce pour se rincer. On y a passé 3 jours extrêmement « peinard », pas de touristes à cette époque, et nous n’avions rien d’autre à faire que d’aller à la plage et prendre le temps de prendre son temps. L’endroit est paradisiaque, idyllique.
Eole est déchaîné en ce mois de juillet ce qui énerve Poséidon, mais nous trouvons refuge au bord du « rio », protégé du vent, où nous déjeunons les pieds dans l’eau.


Mais attention, vous nous connaissez, on a pas mal la bougeotte, alors quand on nous dit que Santo Antonio n’est qu’à 5 km par la plage et que ça se fait rapidement, on fonce. Eh bien, je peux vous dire que marcher toute cette distance sur du sable, c’est du sport. Pour ceux qui ont déjà fait des randonnées avec moi ou par ceux qui auront lu les articles précédents, vous voyez ce qui Seb doit supporter, mais ça le fait plutôt rire… Une fois arrivés à destination une petite « barraca » nous tend les bras et nous déjeunons comme tous les jours face à l’océan sur une plage déserte. Un havre de paix loin de ces sites touristiques, il y a moins de 10 personnes sur cette plage dont 3 qui travaillent dans le restaurant, c’est vous dire la sérénité qu’on y a trouvée.


Comme une randonnée ne s’arrête jamais si simplement nous reprenons la route vers l’intérieur du village, tout petit mais bondé de magasins d’artisanat prêts à accueillir l’acheteur ! Malgré tout c’est ravissant, cette fois-ci pas de terre rouge mais du sable blanc partout : vous vous imaginez vous levez les pieds dans le sable, ça doit être magique. Derrière le village une étendue de dunes blanches à perte de vue. On nous indique que Diogo n’est qu’à quelques kilomètres derrière celles-ci. Aucune indication, le but est de ne pas se perdre dans ce désert blanc (la légende dit que certains s’y sont perdus. En racontant cela, je ne vise personne… l’intéressé se reconnaîtra !).
Nous sommes surpris par la pluie (heureusement que nous avons toujours un parapluie dans notre sac à dos !) ce qui rajoute un côté surnaturel à cette expédition. Diogo, village authentique, endormi sous la pluie nous fait espérer qu’il existe encore d'autres endroits sur la côte du Brésil, comme celui-ci, qui ne sont pas assaillis de visiteurs comme Praia do Forte.


Revenons à nos tortues, entendez par là le retour à Praia do Forte. Cette ville a su utiliser la curiosité et le porte-monnaie des touristes afin de défendre une cause écologique. En effet c’est à Praia do Forte que se trouve le « Projeto TAMAR ». C’est un projet destiné à la sauvegarde des tortues. Les biologistes y font pondre des tortues, aident les bébés tortues à atteindre l’océan, sensibilisent les pêcheurs (cours de massage cardiaque pratiqué sur une tortue coincée dans un filet) à la protection de cet animal présent sur terre depuis l’époque des dinosaures. D’autant plus que sur mille naissances, seulement deux tortues arriveront à l’âge adulte, les autres terrassées par la sélection naturelle.


Le projet est en grande partie financé par les recettes du magasin de souvenirs : l’écologie, la sauvegarde des espèces et le tourisme peuvent faire bon ménage si cela est fait de manière intelligente. Notre dernier jour avant notre retour à Rio a été d’un farniente total : un beau soleil, un spectacle de surf, un pic-nic délicieux.

Nos vacances ont été un pur moment de bonheur où découverte et liberté se sont bien trouvées. Certes les vacances touchent à leur fin, mais une fois dans l’avion on se dit qu’on rentre chez nous, à Rio de Janeiro, et c’est plutôt la classe.

PS: les photos sur Picasa: Mangue Seco, Praia do Forte, Imbassai, Santo Antonio

5 juillet 2007

Chapada Diamantina

Qu’est ce qu’on a du mal à dormir dans un bus sur-climatisé qui ballote sur des routes de montagne, freine sec et ne rate aucun nid de poule ! Alors que d’autres comme Djé le baroudeur (cf. son blog !!!) ou les brésiliens qui font ce trajet chaque jour pour aller bosser, ne s’incommodent plus de ces détails.
Premiers instants du voyage de « muchileiros ». Va falloir travailler ce « skill ». Surtout si on veut concrétiser les projets qui trottent dans nos caboches.
Hé oui, car depuis que nous sommes passés sous l’équateur, la découverte, l’éveil des sens, la stimulation de l’esprit… ont un bien fou sur nous. Comme si notre âme était aérée. Le pire c’est que je sens que nous devenons accros à cette sensation. Nous envisageons déjà pleins d’autres aventures. Mais cette soif s’achève-t-elle un jour ? Obtient-on la félicité en asséchant cette envie ? Nous en débattons souvent (vos avis nous intéressent). Ce n’est pas sûr. Et là est le dilemme. Foutu monde vaste, varié et si tentant !

Après 06h de bus, quelques courbatures et bosses, nous voilà arrivés à Palmeiras en plein milieu de la Chapada Diamantina. : Parc naturel, situé à 450 km de Salvador. Des canyons, des grottes, des cascades, des rivières voilà la splendeur de cette région qui nous tend les bras. Espace initialement habité par des indiens, il a vu arriver des vagues de colons attirés par ces ressources minérales en diamant et autres pierres précieuses. Aujourd’hui toutes les mines sont fermées et la région protégée. Seuls quelques rares locaux s’aventurent à la chasse aux cailloux pour gagner un peu de pain.

De longues journées se profilent sur ce lieu vert, ocre, rouge et bleu.

Par les pistes de terre rouge, nous atteignons notre but : Capão. Un adorable village : authentique ! Bien que vivant en grande partie du tourisme, le cadre de vie et les gens restent naturels. Les nomades qui s’y arrêtent sont plutôt du style baba et tout le monde semble cohabiter en harmonie, chacun son rôle, la terre tourne et les différences culturelles ne semblent plus être des barrières. La pousada de Dai n'échappe pas à cette règle. Une parfaite école de la vie en communauté : salles de bains, toilettes, cuisine, terrasse, lignes à linge, lavoir… tout est communautaire. On va être bien ici !


Notre première marche nous permet de découvrir les décors de nos 4 prochains jours : d’imposant morros et un grand manteau de végétation. Tout est très diversifié ; on passe d’un petit ruisseau aux pierres plates à une épaisse forêt tropicale ou à des steppes à la terre sèche.
Mais partout de l’eau. On l’entend s‘écouler à quelques pas derrière ces arbres. Attirés par ce bruit sourd nous remontons le « rio » et apparaît la « cachoeira da Purificação » (cascade de la purification). Elle tire son nom de la température de l’eau qui s’y jette : glacée, revigorifiante. On en est ressorti extrêmement purifié, comprenez congelé. Une magnifique cascade de plusieurs étages : un parfait spot pour déjeuner.



Nous continuons notre rando ; le ventre bien rempli et une fois nos acolytes brésiliens s’être pris un bon million de fois en photo. Direction une autre cascade : « cachoeira Angelica »

Petite parenthèse : le brésilos peut paraître méga narcissique et c’est souvent vrai. Au pays de la retouche, un brésilien avec un appareil dans les mains ne peut plus se contrôler. On se croirait dans un studio : à la plage, en cours, en ballade, il va vouloir prendre et se faire prendre en photo. Les nanas jouent leurs mannequins prenant des pauses sexy et les photos de couples n’ont rien à envier à celles de Paris-Match.

Première journée bien remplie. La sieste dans notre petite chambre « roots » (4 murs, 1 toit, 1 lit, pas d’isolation) est très appréciable. La soirée se passe à la place du village où tout le monde se mélange. On parle dans toutes les langues. On y rejoint notre petit groupe de l’aprèm : des jeunes de Salvador, entre 19 et 24 ans. Ils sont venus passer quelques jours de vacances, profitant du férié de l’indépendance de Bahia (02/07).

Lendemain, réveil au chant des coqs pour l’ascension du Morrão : plus haut morro de la région, culminant à 1450 mètres au dessus du niveau de la mer (500 mètres de dénivelé, car le plateau est déjà à 1000 mètres d’altitude).
Nous n’arrivons qu’avec ¼ d’heure de retard au p'tit déj chez l’argentin. Quelle ne fut pas notre surprise de voir le café fermé, les rues désertes ; même la place du village est vide.



Bug spatio-temporel, enlèvement massif par des p’tits gris durant la nuit ??? On retourne vers la pousada où l’on croise les brésiliens qui se préparent doucement et qui s’étonnent de nous voir déjà prêts. Merci notre réveil et le décalage horaire de Bahia avec Rio dont on ne s’était même pas encore rendu compte !

Reparlons du p’tit déj chez l’argentin. Une légende vraie : des « sucos » (jus) 100% naturel, des sandwichs au pain complet : le « Completão » (œuf, oignon, herbes et fromage), des crêpes au nutella, du yaourt avec céréales et fruits en morceaux et du thé sucré à la mélasse naturelle. Avec ça on tient jusqu’au dîner avec un petit goûter. Bon, bah c’est parti !



Le voilà au loin, le gros morro. Ce papi de la nature: imposant, avec un air si paisible qu’à aucun moment on ne penserait qu’il est si dur et si fatigant.
Il parait tout petit avec la distance qui nous sépare : 6kms dans les steppes entrecoupées de petits ruisseaux et parsemées de termitières abandonnées. Cette immensité est magnifique. On se sent une fourmi au milieu de rien, de la nature à perte de vue, des morros sortant de toutes parts.

Sophie avance sans trop y croire. Je ne connaissais pas autant ce coté « râleuse juste pour râler ». Elle sait que ça ne sert à rien, elle est contente d’être là, mais il faut quand même râler. On avance difficilement, mais c’est très bon. Après une heure et demi, nous voilà au pied du vieux. L’ascension se fait par le flan gauche. Chaque pas gravi nous rapproche du graal.
La « galera » (bande) arrive à bon port ! Nous voilà tout en haut ! Les mots ne sont d’aucune utilité pour vous décrire le spectacle qui s’étale à nos yeux. Même les photos ne rendent pas compte de l’émotion qui nous envahie. Nous restons calmement à méditer pendant que les brésiliens hurlent leur joie et se prennent en photo. L’instant est magique et ne peut être capturé que par le cerveau. Mais à chacun sa façon de profiter du moment.


Il est où l’hélicoptère qui doit nous faire redescendre ? À bon, il faut repartir à pied ?
Avant de finir cette randonnée, nous faisons escale à « Aguas Claras » : un bassin d’eau fraîche alimenté par une cascade. Un vrai petit jardin d’Eden où Adam et la sus-dénommée se baignent ravis de leur journée.



Le soleil en phase déclinante fait lever le camp. Presque plus personne ne parle. La fatigue ou bien la méditation impose un mutisme naturel à chacun.

Un bon dîner s’impose, suite auquel nous nous endormons en 5 minutes top-chrono, la bave aux commissures. Ce fut la journée la plus longue mais la plus intense.

Le 3ème jour, les jambes sont lourdes et nous décidons d’abandonner notre idée d’aller à la « Fumaça » : la 4ème plus haute cascade du monde : 470 mètres de chute d’eau, autant à gravir.
Nous optons plutôt pour une petite ballade vers « Rio Preto ». Comme son nom l’évoque, ses eaux sont très sombres, très ferreuses. Encore une fois, la nature est resplendissante pour le plus grand bonheur de nos sens. Le trajet nous fait passé par de la foret humide, des cascades, un toboggan naturel et les ruines d’une maison.



Le soir venu, nous retournons vers Lençois, capitale de la région où nous passons toute la journée suivante. Grande différence avec Capão. En trois jours à peine, on semblait avoir oublié que l’homme pouvait vivre en grande agglomération, cherchant l’argent à chaque coin de rue (commerce, agence de tourisme, hôtel, artiste peintre, vendeur de cailloux…).
Cependant, cette étape est appréciable. D’un coté parce qu’elle fait office de moment « tampon » avant la suite de nos aventures. Et d’un autre, parce qu’elle n’était pas prévue. Nous n’avons aucun planning, juste une idée vague du plan de route. Cette liberté de pouvoir choisir de prolonger un instant ou de changer une idée, nous stimule et devrait se retrouver à chaque instant de notre vie, ce que peu de sédentaires font une fois attachés aux chaînes invisibles de notre société dite moderne.

Le soir, le bus nous ramène à Salvador et cette fois nous dormons comme des bébés. Le métier de baroudeur commence à rentrer. Plus que R$ 50 en poche (impossible de retirer). Comment allons nous continuer l’aventure ? Réponse au prochain épisode.

PS : un « special thanks » à Djé (cf. son blog !!!) pour ses articles qui ont su nous décider sur la région du Brésil à visiter pour ces premières vacances : la bonne combinaison des lieux alliant culture, sport, campagne, ville, détente, plage, grands espaces, belles rencontres…

PS2 : les photos sur Picasa: Capão et Lençois

1 juillet 2007

Salvador de Bahia

Réveil tardif, nous retrouvons Juan: un ami espagnol d’Écureuil avec qui nous allons passer les 2 prochaines journées à Salvador. Ballade dans le Pelourinho au milieu des maisons colorées et des églises portugaises au style baroque comme la magnifique São Francisco. On se croirait dans le vieux Lisbonne ou dans la « baixa » à Porto. Malgré tout, le lifting de ce quartier se fait sentir et inspire en nous des visions et sentiments contradictoires.



Il n’y a aucune vie, personne n'habite ici, pas d’école, pas de commerce de tous les jours : tout est fait pour que le touriste se sente chez lui avec une pointe d’exotisme. On se croirait dans un décor de cinéma. Heureusement la beauté du patrimoine architectural nous fait un peu oublier ce malaise. En plus, nous ne restons que 2 jours : nous ne pourrons pas approfondir cette ville énigmatique, voir d’autres quartiers abordables ou la vraie vie est là !

Au détour d’une rue, des percussions retentissent. Nous nous retrouvons pris dans un défilé de la troupe Olodum pour célébrer le São Pedro. Nous nous détendons, au soleil ou à l’ombre, la « bateria » serpente le quartier pour s’arrêter sur la place. Les « filhos de Gandhi » débarquent et les deux groupes jouent ensemble et mettent une ambiance de feu.



Le déjeuner se fait attendre et nous atterrissons dans un petit resto sans prétentions où nous dégustons une « feijoada » et pas mal de bières, une mama bahianaise en tenue locale s’affairant aux fourneaux derrière nous. Au dîner, près de la mer à Rio Vermelho, nous goûtons à une spécialité uniquement de Bahia, les « acarajé »: beignet d’haricot accompagné de petits légumes coupés menus et de gambas grillées relevées à la sauce très piquante : une pure inspiration du vieux vieux-continent.

Partout où nous allons, il y a toujours de la musique. Autant à Rio, la musique sort grésillante d’un poste de radio du troquet du coin, s’entant en concert intime au BipBip à Copacabana ou encore à Lapa pour danser toute la nuit… mais à Salvador la musique est vraiment omniprésente et jouée par tous.

Personne ne cherche à lutter contre cette envie que l’on a tous de siffler un air, tapoter des mains sur une table, battre le rythme avec ses pieds pour faire passer le temps, taper le bâton sur le mur tout un discutant avec ses amis… !!!
En plus de cela, au Pelourinho, il y toujours un groupe pour venir se faire écouter et récolter quelques pièces. Le plus souvent des petites « baterias » d'écoles de musique : formations de 5 à 10 personnes. La plus étonnante sera celle de ces gamines dont la meneuse avait à peine 8 ans.


Ce sens si naturel déjà dans leur sang s’exprime sous la plus belle forme et nous fait à tous oublier, l’espace d’un instant de magie, nos soucis et les leurs, le monde qui nous entoure et nous même. Une impression forte que je n’ai ressenti qu’ici !

Le lendemain nous décidons de partir pour voir d’autres curiosités de la ville hors du Pelourinho.
Un p’tit déjeuner copieux avec des jus de fruits exotiques jamais vus et dont je ne me souviens même plus du nom. Une fois n’est pas coutume, nous nous faisons accoster par une vendeuse de bijoux. Mais cette fois la méthode est différente : elle nous explique de quoi sont faits ses colliers et bracelets. Nous apprenons tous les noms des graines et semences de la forêt tropicale. La vendeuse, pour R$ 40, suit un an de formation de vente et de marketing dispensée par la préfecture. Les enseignements ne sont pas tombés dans l’oreille d’une sourde. Donnant un coté culturel à son approche, nous sommes séduit, lui achetons un collier et lui souhaitons bonne chance pour la suite de ses études (elle aimerait être médecin).

A Salvador, il y a aussi beaucoup d’églises. Celle de St Francois, citée plus haut, représente bien ses 165 consoeurs éparpillées dans la ville. La présence portugaise et de l’église catholique est partout. Style baroque ou plus romain, « azulejos » et meubles de bois précieux.



La plus connue, celle de « Nosso Senhor do Bonfim » qui abrite un christ en ivoire venu du Portugal. Les fameuses « fitas » (bracelets de tissu) ont une longueur égale à l’écartement des bras de ce Jésus en croix. Lorsqu’on vous en offre une, à chaque nœud il faut faire un vœux. Lorsque le bracelet, usé, se rompra, la tradition veut qu’on le jette à l’eau et les vœux s’exauceront. A chaque couleur sa signification : bleu/amour, rose/amitié, vert/santé, orange/bonheur, rouge/passion, blanc/sagesse, jaune/succès, violet/spiritualité.

L’intérieur de l’église abrite une petite salle très étrange où chacun peut déposer une photo d’un proche ou de soit afin d’implorer la protection divine ou la guérison miraculeuse : des portraits de couples, des enfants atteints de malformations en tout genre, des jambes à la peau sclérosée…
Retour au Pelourinho où on croise l’évêque de la ville qui nous compte son désarroi face aux difficulté de l’exercice de ses fonctions : ses prédécesseurs étaient des truands profitant de leur statut pour duper les fidèles. L’un a vendu une cathédrale pour permettre la construction du métro et l’autre était un pédophile. La situation est tendue et le pouvoir en place a du mal à accepter un autre « gringo ».

PS: les photos sur Picasa

29 juin 2007

Vive les vacances

Voilà, le recit de nos vacances commence ici.. enjoy!!!

Départ de Rio pour l'état de Bahia, sacs a dos sur le dos, l’avion part déjà avec un retard de une heure. Rien de plus normal ici, surtout avec la crise actuelle qui secoue les armées aéronautiques responsables du contrôle du trafic aérien suite au crash en 2006 d'un avion de la GOL et du récent désastre survenu à São Paulo.



Arrivée nocturne à Salvador, ville la plus africaine du pays. Racine de beaucoup de cultures : le Candomblé, la cuisine épicée, la capoeira, le romantisme littéraire de Jorge Amado, etc. venues d’Afrique dans les veines des esclaves qui étaient débarqués dans le Nordeste.

Nous logeons dans le Pelourinho, quartier historique de la ville. Nous sortons boire un verre dans le flot de touristes et nous nous faisons comme les autres accoster par plein de personnes nous quémandant de l’argent ou essayant de nous vendre des bijoux et autres babioles. La drogue et le désespoir se lisent dans leurs regards. Les enfants sont sans innocence. L’agression commence.

Lieu d’hébergement des touristes et de sorties des brésiliens, le Pelourinho est bondé de flics, et malgré leur présence à chaque coin de rue, Sophie ne se sens pas rassurée. Un brésilien se pose à coté de nous, pensant que ma cigarette roulée est un « basiado » (pétard). Etudiant, nous discutons politique, pauvreté, et avenir du brésil autour d’un verre. Le Nordeste est la région la plus pauvre du pays, et sa vision du futur est beaucoup plus radicale que celle des cariocas ou des paulistas (São Paulo). La vie est si différente ici ! Il faut dire qu’avec un pays si grand, à la taille d'un continent, changé d’état revient à notre échelle européenne à changer de pays. Par conséquent, la culture est différente, la physionomie plus africaine, la peau plus noire et qui dit noir dit strate de la population la plus pauvre, dit persécutions séculaires, peu d’espoir et envie que tout pète. En somme, ce fut une rencontre plutot intéressante.

Mis à part ces faits, ce quartier semble très joli et chargé de mémoire !

PS: les photos sur Picasa

26 juin 2007

Violences et préjugés

Les nouvelles sont sinistres en cette 177ème journée de l’année 2007, où nous célébrons les 41 ans de Dany Boon, les 35 ans de Garou, ou encore l'anniversaire de la création des Nations Unis en 1945 et le premier vote des femmes belges en 1949... La violence est encore à l’ordre du jour, mais aujourd’hui je parlerai de celle qui vient du haut et qui fait des ravages chez les plus démunis.

Ici à Rio, 5 jeunes habitants des immeubles huppés du quartier Barra de Tijuca ont tabassé lâchement une employée domestique et lui ont volé son sac à main. Un fait qui pourrait arriver n’importe où mais qui se répète un peu trop par ici. Ce week-end encore, à São Paulo, des faux punks (des quartiers chics) ont tué un jeune des favelas à coup de couteau. A Brasilia, un indien patoxó brulé vif par des jeunes qui voulaient s’amuser…



Ces comportements sadiques et surtout irréfléchis sont l’œuvre d’étudiants en médecine, droit et informatique (privilégiés compte tenu du système d’éducation défaillant, qui n’est pas à la portée des plus pauvres) … des garçons qui sont censés avoir reçu une éducation.
Ces gestes, malheureusement, reflètent la mentalité des têtes « pensantes » de ce pays qui sont nombreuses et partout, et qui au grand damne du peuple contrôlent le pays, dirigent, pillent, traitent et humilient les pauvres.

Comment des gens favorisés peuvent être capables de tant de barbarie, d’incivilité, de manque d’étique et de respect ? Beaucoup de réponses. Elles ne sont pas toutes l’unique raison mais ensemble forment un climat général qui peut en mener certains (car ce n’est pas non plus un comportement général) à agir ainsi : la violence envers les pauvres montrée à la télé, la répression sans raison exercée sur les honnêtes habitants des favelas, l’impunité avec laquelle la classe politique vole les richesses de l’Etat, l’héritage séculaire des colons puis des barons terriens, et enfin de l’armée dictatrice qui a toujours profité du plus faible pour satisfaire sa soif d’argent…

Ce qui est sûr c’est que ces jeunes ne sont pas les seuls responsables de leurs actes. On pourrait appliquer la théorie de causalité (mais ces critères ne sont pas reconnus par la loi pour éviter l’effet infini du problème : clin d’œil à Sophie !) pour reporter la faute aux parents, aux grands-parents, à la société et ainsi de suite.
Ces jeunes sont éduqués pour ne pas avoir de conscience sociale (ni politique) et pour devenir la classe dirigeante de ce pays : ils seront avocats, patrons d’entreprises, des gens avec suffisamment de pouvoir pour continuer à agir ainsi sans se remettre en question, dans un pays où il suffit d’un bon avocat (si on peut appeler ça ainsi pour certains tant le diplôme est « fictif ») pour gagner à tous les coups. Persécuter les petits boulots, les employés de maison, les chauffeurs de bus... toute la masse salariale qui fait vivre ce pays.

Ainsi au Brésil les riches conservent leurs pouvoirs, sans rien lâcher.
Les brésiliens ne sont pas les seuls à se comporter ainsi. On retrouve ce phénomène chez pas mal de personnes de la communauté « expat’ » qui se croient supérieures. Ou bien chez les touristes qui prennent trop souvent les demoiselles pour des catins.
Une lueur d’optimisme brille au loin : celle des personnes de classe moyenne ou même pauvre qui chaque fois plus se permettent « d’ouvrir leur gueule ».
Crions ensemble pour réveiller le peuple brésilien ! Faisons preuve d’humilité et de respect face à chaque citoyen du monde.

PS: merci à Thiaggo pour son article sur son blog et pour toutes les discussions que nous avons.

3 juin 2007

Affrontements à Leme

Avant d’écrire cet article, j’avais envie de vous parler d’un sujet actuel et en même temps si banal car tout le monde le vit, comme par exemple la corruption qui ici est flagrante et générale (un vrai cancer) ou l’inégalité visible à n’importe quelle heure… et c’est ce que je vais faire. Le thème choisi est la violence.

Je ne vais pas vous faire de la paraphrase d’un article antérieure écrit dans ces colonnes qui traitait des favelas. Non ! Je vais recopier ma mémoire et des bouts de journaux locaux.

Fermez les yeux et suivez Oz.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, alors que nous dormions paisiblement enlacés au chaud sous une couette afin de vaincre la fraîcheur des nuits d’automne (seulement 18°C)… alors donc, nous fumes réveillés en fracas par ce qui nous a tout d’abord semblé être des pétards.

Les paupières trop collées, je me réfère à mon ouïe pour répondre aux questionnements de So qui voit s'interrompre sa discussion avec Astérix, Merlin l’Enchanteur et Georges Sand à bord d’une voiture filant sur les vagues de la mer Rouge…

En temps que membre du réseau (des misions économiques), il ne me faut que quelques secondes pour différencier les bruits des Magnums Benelli de ceux des PP19 Bizon ou des grenades « ananas ».

Une confrontation entre trafiquants sur le morro Chapéu Mangueira a réveillé tout le quartier sur les coups de 04h du mat'. Ce morro, situé en amont du quartier de Leme, est en temps normal réputé pour être très tranquille. Ce quartier est voisin de celui où nous habitons et malgré une distance de 500 mètres nous pensions que les tirs venaient de la rue d’à coté.

La veille, des trafiquants de la faction « Amigo dos Amigos » venant du morro Vidigal avaient pris le contrôle de la zone presque sans confrontations.
Les expulsés sont revenus en plus grand nombre pour reprendre leur activité. Les tirs et les explosions ont durés 40 minutes. Le combat n’a pas permis aux hommes du « Commando Vermelho » de récupérer leur gagne pain.

C’était très impressionnant malgré la distance. Et ça devait l’être encore plus pour les riverains de Leme et pour les non-impliqués qui vivent la communauté.
Lorsque l’on réalise ce qu’il se passe à quelques rues de chez soit, on se sent mal à l’aise d’entendre ces actes de violence. Entendre des hommes qui s’entretuent est choquant, flippant et d'autres mots en « -ant ». Quand on le voit à la télé, on ne s’imagine pas ce que ça peut être. Mais en direct, en quelques seconde, le dégoût pour ceux qui engendrent la violence vous prend ainsi que la tristesse en s'imaginant que d’autres vivent cela au quotidien : les femmes, enfants et hommes de bonne foi des favelas, les peuples d’Iraq ou toute autre personne vivant sous les explosions et cris de la guerre.

Malheureusement, cet exemple qui peut paraître incroyable n’est pourtant qu’un évènement de plus dans le quotidien d’un pays bouffé de l’intérieur.

À l’heure où je vous écris nous entendons encore quelques rafales, tout comme hier et sûrement demain. Le problème s’arrêtera bientôt à l’inverse de celui de la favela Complexo do Alemão où les affrontements entre gangs et policiers durent depuis maintenant 35 jours.

Dormez en paix, nous sommes bien loin de tout ça. Mais ayez une pensée pour ceux qui en ont besoin.

13 mai 2007

Visite au Chef de la Ligue des SupersPotes et son miracle du Pain

Note de l’éditeur : nous vous prions de nous excuser pour le manque de soleil au cours de ces deux reportages. Pour notre défense, nous signalons que l’hiver arrive chez les Cariocas, il ne fait plus que 26°C en journée, à peine 20°C la nuit, pour tout vous dire je sors ma petite laine.

Après 3 mois de vie à Rio, nous sommes enfin allés visiter les 2 incontournables: le Pão de Açucar (le Pain de Sucre) et le Cristo Redentor; louons la venue de mon frère Nicolas.

Dans le quartier de Urca se situe le Pain de Sucre. Munis d’après-ski, nous y accédons en empruntant deux téléphériques successifs, le premier nous mène au Morro da Urca et le second Morro do Pão de Açucar proprement dit à 395 mètres. Pour les plus courageux, il est possible de monter en escaladant… (On t’y emmènera Ecureuil)

Pour la petite histoire, le premier système de téléphérique date de 1912, les vestiges de ce dernier sont exposés au Morro da Urca, ne vous en faites pas ce n’est pas lui que vous prenez pour monter. Le nouveau système date de 1972.

Vous vous demandez sûrement d’où le Pão de Açucar tire son appellation ? Non ?! Bah je vais vous le dire quand même.

La plupart des gens admettent que cela lui vient de sa ressemblance avec un pain de sucre, mais pour d’autres, Pão de Açucar viendrait de la déformation du terme indien « Pau-nh-Acuqua » qui signifierait « montagne haute, pointue et isolée ». Le débat est ouvert.


En haut du Pain de sucre nous découvrons une vue merveilleuse de Rio. Nous pouvons y voir la baie de Urca juste en dessous, la plage de Copacabana puis toute la baie de Guanabara. Malgré un temps mitigé nous pouvions apercevoir Niteroi (ville de l’autre côté de la baie) ainsi que son Musée d’Art Moderne que l’on doit à l’architecte brésilien réputé, Oscar Niemeyer. Ce musée ressemble à une grosse soucoupe volante posée au bord de la mer (regardez bien les photos…), avis aux ufologues !

Autre point de vue exceptionnel : la statue du « Cristo Redentor » qui se trouve en haut du Corcovado à 710 mètres au dessus de la mer. Le moyen le plus simple et le plus pratique de s’y rendre est de prendre un taxi avec qui il faut négocier un forfait. Cela nous a permis de se faire déposer au Christ puis de passer par le Mirante Dona Marta : un autre point de vue de carte postale.


Le Christ date des années 30, il mesure 30 mètres de haut. Pour le coup il est vraiment très impressionnant !

Au pied de la statue, il y a une vue à 360° sur Rio : de Leblon à Copacabana, en passant par Lagoa et le Jardim Botânico, puis Botafogo, Flamengo, Gloria, Catete, Santa Teresa, Centro, le plus grand stade du monde : le Maracanã, le mont Tijuca, la Zona Norte… en somme, TOUT !

Au mirante Dona Marta, on a la plus belle vue sur le Pain de Sucre, ça vaut le détour. Ce point de vue doit son nom à une dame, Dona Marta (vous l’aviez deviné) qui avait une « Fazenda », grande propriété, à flan de morro. Femme de bienfaisance, elle a laissé les gens de la « Communidade » (autre terme pour désigner une favela) construire des maisons sur ses terres.

De ces deux sites, nous avons admiré toute la beauté de Rio de Janeiro et mesuré la chance d‘être ici. Pour vous en rendre compte, vivitez les deux galeries photo.

Outre des vues splendides sur Rio, ces 2 visites obligatoires de Rio ont un point commun : la présence d’animaux en tout genre comme des pigeons ou des fourmiliers. Mais aussi plein de petits singes qui sautent dans tous les sens, beaucoup les trouvent mignons mais si vous regardez de plus près, leurs yeux dénotent une bonne part d’espièglerie, alors méfiez-vous !


PS de Seb : venez sans crainte, les singes sont adorables ; c’est Sophie qui en a peur.

PS de Sophie : Ben on verra le jour où tu te feras bouffer ton « salgado » par une de ces bestioles fourbes.

PS de Nico : le « salgado » c’est moi qui l’ai mangé … mais je ne savais pas que j’étais fourbe ???


PS Final: Pleins de belles photos du Christ et du coucher de soleil depuis le Pão de Açucar !

10 mai 2007

Av. Prado Junior, 297, apt. 704

Oi caras!

Aqui está o meu primeiro artigo em português para apresentar a você o nosso imóvel provisório.

Depois daqueles problemas descritos na mensagem da Sophie, achamos um apartamento de temporada: quer dizer que iremos ficar no máximo até fim de junho. É o apartamento de uma francesa muita apegada ao dinheiro dela e bem chata. Mas ele é lindíssimo.

50 m² para 2: uma sala-quarto-cozinha e um banheiro com chuveiro.
Muito bem decorado ao estilo brasileiro, uma rede (que luxo), e nossa mala que faz mesa de apoio.

O imóvel fica no inicio do bairro de Copacabana, ao lado do Leme, a 2 quadras do posto 2 da praia, na avenida Prado Junior. É a parte das prostitutas, dos travestis e dos bares onde se encontra essas raparigas (aqui, “rapariga” quer dizer filha do bordel). Já entramos neles (só para dar uma olhada, somos curiosos): o Barbarela do tipo luxo, entrada a R$ 60, a Chicholina “bar americano”, o SunSet ao lado da minha casa, 16m² “quase” sem luz, muito estranho!

Essa parte do bairro é menos perigosa que outros lugares de Copacabana porque os proprietários das “meninas” e a policia vigia os/as que lhe dão dinheiro. Mas sempre ficamos atentos.

Gostamos muito de viver aqui, fica tudo aberto a noite toda: bares e supermercado. É um bairro com muita atividade como precisamos e tudo perto: ônibus, metrô, praia, amigos, restaurantes, bancas de jornais...

Espero que tenham entendido tudo!


7 mai 2007

Caipirinha

- Bonjour les petits chefs, aujourd’hui, Maïté et moi-même allons vous apprendre à concocter une bonne petite caipirinha.

- Bonjour Madeleine, bonjour chers télespectateurs. Nous allons vous apprendre à préparer la boisson nationale du Brésil faite à base de « cachaça » : eau-de-vie obtenue par fermentation du vésou, le jus de canne à sucre. Alcool paysan par excellence, il est désigné aussi sous les noms de « aguardente » (eau-de-vie) ou « pinga » (gnôle), ou bien suivant les régions « branquinha », « birita », « caninha », « gas », « óleo »... La cachaça est distillée à 40° et immédiatement mise en bouteille, contrairement au rhum agricole, qui lui est distillé à 65~75° et vieilli en fus de chêne puis ramené aux degrés souhaités par adjonction d'eau de source. Mais revenons à nos moutons mes cocos.

Qu’allons-nous utiliser d’autre Madeleine ?

- Ce n’est pas très compliqué Maïté. Vous avez aussi besoin de citrons, un et demi par personne, du sucre…

- On peut utiliser du sucre raffiné ou bien du sucre dit « mascado » (pas raffiné), n’est-ce pas ?

- Tout à fait. Il vous faut aussi de la glace: pillée ou en morceaux.

- Commencez par couper les citrons dans le sens de la longueur pour pouvoir retirer facilement le filin du milieu.

- Pourquoi cela mon amie ?

- Et bien cette partie blanche contient le goût amer du citron, en l’enlevant vous rendrez plus agréable le breuvage.

- Pour cela pratiquez deux incisions en diagonale : comme ceci. Puis découpez tout les citrons en petits morceaux.

- On met tout ça idéalement dans un checkeur ou à défaut dans un récipient qui pourra être fermé par la suite.

- Parfaitement ! Soupoudrez avec le sucre…

- … deux petites cuillères par personne.

- Vous faites bien de le remarquer Madeleine. Maintenant vous pilonnez tout ça. Allez y énergiquement ma chère !…

- Vous obtenez ceci fidèles téléspectateurs !

- Très bien. Maintenant nous ajoutons la glace et une dose de cachaça par personne. Chacun ajustera à sa guise ;-)

- On referme le récipient pour le secouer. Je vais vous laisser faire Maïté, vous avez plus de force que moi.…

- Et voilà ! Y’a plus qu’à goûter. Huuum ! C’est un délice !

- J’espère que vous avez passez un bon moment en notre compagnie. Nous attendons avec impatience vos commentaires et récits d'essais. Au revoir Maïté!

- La prochaine fois nous vous ferons decouvrir la « capeta ». Merci aussi à Nicolas pour sa participation active. Au revoir Madeleine. Et rappelez vous, buvez avec modération !