Qu’est ce qu’on a du mal à dormir dans un bus sur-climatisé qui ballote sur des routes de montagne, freine sec et ne rate aucun nid de poule ! Alors que d’autres comme Djé le baroudeur (cf. son blog !!!) ou les brésiliens qui font ce trajet chaque jour pour aller bosser, ne s’incommodent plus de ces détails.
Premiers instants du voyage de « muchileiros ». Va falloir travailler ce « skill ». Surtout si on veut concrétiser les projets qui trottent dans nos caboches.
Hé oui, car depuis que nous sommes passés sous l’équateur, la découverte, l’éveil des sens, la stimulation de l’esprit… ont un bien fou sur nous. Comme si notre âme était aérée. Le pire c’est que je sens que nous devenons accros à cette sensation. Nous envisageons déjà pleins d’autres aventures. Mais cette soif s’achève-t-elle un jour ? Obtient-on la félicité en asséchant cette envie ? Nous en débattons souvent (vos avis nous intéressent). Ce n’est pas sûr. Et là est le dilemme. Foutu monde vaste, varié et si tentant !
Après 06h de bus, quelques courbatures et bosses, nous voilà arrivés à Palmeiras en plein milieu de la Chapada Diamantina. : Parc naturel, situé à 450 km de Salvador. Des canyons, des grottes, des cascades, des rivières voilà la splendeur de cette région qui nous tend les bras. Espace initialement habité par des indiens, il a vu arriver des vagues de colons attirés par ces ressources minérales en diamant et autres pierres précieuses. Aujourd’hui toutes les mines sont fermées et la région protégée. Seuls quelques rares locaux s’aventurent à la chasse aux cailloux pour gagner un peu de pain.
De longues journées se profilent sur ce lieu vert, ocre, rouge et bleu.
Par les pistes de terre rouge, nous atteignons notre but : Capão. Un adorable village : authentique ! Bien que vivant en grande partie du tourisme, le cadre de vie et les gens restent naturels. Les nomades qui s’y arrêtent sont plutôt du style baba et tout le monde semble cohabiter en harmonie, chacun son rôle, la terre tourne et les différences culturelles ne semblent plus être des barrières. La pousada de Dai n'échappe pas à cette règle. Une parfaite école de la vie en communauté : salles de bains, toilettes, cuisine, terrasse, lignes à linge, lavoir… tout est communautaire. On va être bien ici !
Après 06h de bus, quelques courbatures et bosses, nous voilà arrivés à Palmeiras en plein milieu de la Chapada Diamantina. : Parc naturel, situé à 450 km de Salvador. Des canyons, des grottes, des cascades, des rivières voilà la splendeur de cette région qui nous tend les bras. Espace initialement habité par des indiens, il a vu arriver des vagues de colons attirés par ces ressources minérales en diamant et autres pierres précieuses. Aujourd’hui toutes les mines sont fermées et la région protégée. Seuls quelques rares locaux s’aventurent à la chasse aux cailloux pour gagner un peu de pain.
De longues journées se profilent sur ce lieu vert, ocre, rouge et bleu.
Par les pistes de terre rouge, nous atteignons notre but : Capão. Un adorable village : authentique ! Bien que vivant en grande partie du tourisme, le cadre de vie et les gens restent naturels. Les nomades qui s’y arrêtent sont plutôt du style baba et tout le monde semble cohabiter en harmonie, chacun son rôle, la terre tourne et les différences culturelles ne semblent plus être des barrières. La pousada de Dai n'échappe pas à cette règle. Une parfaite école de la vie en communauté : salles de bains, toilettes, cuisine, terrasse, lignes à linge, lavoir… tout est communautaire. On va être bien ici !

Notre première marche nous permet de découvrir les décors de nos 4 prochains jours : d’imposant morros et un grand manteau de végétation. Tout est très diversifié ; on passe d’un petit ruisseau aux pierres plates à une épaisse forêt tropicale ou à des steppes à la terre sèche.
Mais partout de l’eau. On l’entend s‘écouler à quelques pas derrière ces arbres. Attirés par ce bruit sourd nous remontons le « rio » et apparaît la « cachoeira da Purificação » (cascade de la purification). Elle tire son nom de la température de l’eau qui s’y jette : glacée, revigorifiante. On en est ressorti extrêmement purifié, comprenez congelé. Une magnifique cascade de plusieurs étages : un parfait spot pour déjeuner.

Nous continuons notre rando ; le ventre bien rempli et une fois nos acolytes brésiliens s’être pris un bon million de fois en photo. Direction une autre cascade : « cachoeira Angelica »
Petite parenthèse : le brésilos peut paraître méga narcissique et c’est souvent vrai. Au pays de la retouche, un brésilien avec un appareil dans les mains ne peut plus se contrôler. On se croirait dans un studio : à la plage, en cours, en ballade, il va vouloir prendre et se faire prendre en photo. Les nanas jouent leurs mannequins prenant des pauses sexy et les photos de couples n’ont rien à envier à celles de Paris-Match.
Première journée bien remplie. La sieste dans notre petite chambre « roots » (4 murs, 1 toit, 1 lit, pas d’isolation) est très appréciable. La soirée se passe à la place du village où tout le monde se mélange. On parle dans toutes les langues. On y rejoint notre petit groupe de l’aprèm : des jeunes de Salvador, entre 19 et 24 ans. Ils sont venus passer quelques jours de vacances, profitant du férié de l’indépendance de Bahia (02/07).
Lendemain, réveil au chant des coqs pour l’ascension du Morrão : plus haut morro de la région, culminant à 1450 mètres au dessus du niveau de la mer (500 mètres de dénivelé, car le plateau est déjà à 1000 mètres d’altitude).
Nous n’arrivons qu’avec ¼ d’heure de retard au p'tit déj chez l’argentin. Quelle ne fut pas notre surprise de voir le café fermé, les rues désertes ; même la place du village est vide.

Bug spatio-temporel, enlèvement massif par des p’tits gris durant la nuit ??? On retourne vers la pousada où l’on croise les brésiliens qui se préparent doucement et qui s’étonnent de nous voir déjà prêts. Merci notre réveil et le décalage horaire de Bahia avec Rio dont on ne s’était même pas encore rendu compte !
Reparlons du p’tit déj chez l’argentin. Une légende vraie : des « sucos » (jus) 100% naturel, des sandwichs au pain complet : le « Completão » (œuf, oignon, herbes et fromage), des crêpes au nutella, du yaourt avec céréales et fruits en morceaux et du thé sucré à la mélasse naturelle. Avec ça on tient jusqu’au dîner avec un petit goûter. Bon, bah c’est parti !
Reparlons du p’tit déj chez l’argentin. Une légende vraie : des « sucos » (jus) 100% naturel, des sandwichs au pain complet : le « Completão » (œuf, oignon, herbes et fromage), des crêpes au nutella, du yaourt avec céréales et fruits en morceaux et du thé sucré à la mélasse naturelle. Avec ça on tient jusqu’au dîner avec un petit goûter. Bon, bah c’est parti !

Le voilà au loin, le gros morro. Ce papi de la nature: imposant, avec un air si paisible qu’à aucun moment on ne penserait qu’il est si dur et si fatigant.
Il parait tout petit avec la distance qui nous sépare : 6kms dans les steppes entrecoupées de petits ruisseaux et parsemées de termitières abandonnées. Cette immensité est magnifique. On se sent une fourmi au milieu de rien, de la nature à perte de vue, des morros sortant de toutes parts.
Sophie avance sans trop y croire. Je ne connaissais pas autant ce coté « râleuse juste pour râler ». Elle sait que ça ne sert à rien, elle est contente d’être là, mais il faut quand même râler. On avance difficilement, mais c’est très bon. Après une heure et demi, nous voilà au pied du vieux. L’ascension se fait par le flan gauche. Chaque pas gravi nous rapproche du graal.
La « galera » (bande) arrive à bon port ! Nous voilà tout en haut ! Les mots ne sont d’aucune utilité pour vous décrire le spectacle qui s’étale à nos yeux. Même les photos ne rendent pas compte de l’émotion qui nous envahie. Nous restons calmement à méditer pendant que les brésiliens hurlent leur joie et se prennent en photo. L’instant est magique et ne peut être capturé que par le cerveau. Mais à chacun sa façon de profiter du moment.

Il est où l’hélicoptère qui doit nous faire redescendre ? À bon, il faut repartir à pied ?
Avant de finir cette randonnée, nous faisons escale à « Aguas Claras » : un bassin d’eau fraîche alimenté par une cascade. Un vrai petit jardin d’Eden où Adam et la sus-dénommée se baignent ravis de leur journée.

Le soleil en phase déclinante fait lever le camp. Presque plus personne ne parle. La fatigue ou bien la méditation impose un mutisme naturel à chacun.
Un bon dîner s’impose, suite auquel nous nous endormons en 5 minutes top-chrono, la bave aux commissures. Ce fut la journée la plus longue mais la plus intense.
Le 3ème jour, les jambes sont lourdes et nous décidons d’abandonner notre idée d’aller à la « Fumaça » : la 4ème plus haute cascade du monde : 470 mètres de chute d’eau, autant à gravir.
Nous optons plutôt pour une petite ballade vers « Rio Preto ». Comme son nom l’évoque, ses eaux sont très sombres, très ferreuses. Encore une fois, la nature est resplendissante pour le plus grand bonheur de nos sens. Le trajet nous fait passé par de la foret humide, des cascades, un toboggan naturel et les ruines d’une maison.
Un bon dîner s’impose, suite auquel nous nous endormons en 5 minutes top-chrono, la bave aux commissures. Ce fut la journée la plus longue mais la plus intense.
Le 3ème jour, les jambes sont lourdes et nous décidons d’abandonner notre idée d’aller à la « Fumaça » : la 4ème plus haute cascade du monde : 470 mètres de chute d’eau, autant à gravir.
Nous optons plutôt pour une petite ballade vers « Rio Preto ». Comme son nom l’évoque, ses eaux sont très sombres, très ferreuses. Encore une fois, la nature est resplendissante pour le plus grand bonheur de nos sens. Le trajet nous fait passé par de la foret humide, des cascades, un toboggan naturel et les ruines d’une maison.

Le soir venu, nous retournons vers Lençois, capitale de la région où nous passons toute la journée suivante. Grande différence avec Capão. En trois jours à peine, on semblait avoir oublié que l’homme pouvait vivre en grande agglomération, cherchant l’argent à chaque coin de rue (commerce, agence de tourisme, hôtel, artiste peintre, vendeur de cailloux…).
Cependant, cette étape est appréciable. D’un coté parce qu’elle fait office de moment « tampon » avant la suite de nos aventures. Et d’un autre, parce qu’elle n’était pas prévue. Nous n’avons aucun planning, juste une idée vague du plan de route. Cette liberté de pouvoir choisir de prolonger un instant ou de changer une idée, nous stimule et devrait se retrouver à chaque instant de notre vie, ce que peu de sédentaires font une fois attachés aux chaînes invisibles de notre société dite moderne.
Le soir, le bus nous ramène à Salvador et cette fois nous dormons comme des bébés. Le métier de baroudeur commence à rentrer. Plus que R$ 50 en poche (impossible de retirer). Comment allons nous continuer l’aventure ? Réponse au prochain épisode.
PS : un « special thanks » à Djé (cf. son blog !!!) pour ses articles qui ont su nous décider sur la région du Brésil à visiter pour ces premières vacances : la bonne combinaison des lieux alliant culture, sport, campagne, ville, détente, plage, grands espaces, belles rencontres…
1 commentaire:
Sophie a beaucoup de chance de vivre près d'un esprit aussi éclairé que le votre,toujours à l'affut d'une analyse profonde et généreuse de telle ou telle situation sciale voire d'une méditation philosophique devant tel ou tel paysage grandiose.Ne jamais revenir sur terre doit ètre merveilleux et je comprends sa béatitude...pourvu que çela dure! Vous tenez vrament le haut du pavé.Personnellement mes activités terriennes me situent au bas du fossé.Il faut de tout pour faire un monde. Vos courriers nous font grand plaisir.Bonne Maman est béate.Tout Bordeaux est au courant qu'il ya enfin un génie dans la famille! Ne cherchez pas les fautes d'ortographe,il n'y en a pas.
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