
Le salon FUTURECOM 2007, le plus important du secteur des télécommunications au Brésil (et par conséquent en Amérique Latine), est l’événement incontournable, où pendant 4 jours, les principaux acteurs du secteur se retrouvent à Florianópolis, dans l’état de Santa Catarina, pour discuter, écouter, négocier, en somme faire du business. La Mission Economique (moi et Didier) a organisé un Espace France qui réunissait 12 entreprises françaises du secteur… et bla et bla bla bla. Le théâtre, ça sert pour apprendre son texte !La France ayant une expertise assez connue dans le domaine et la mission économique de Rio de Janeiro qui abrite le secteur TIC pour lequel je travail, c’est tout naturellement que je suis allé poser mes pieds un peu plus au sud de l’hémisphère sud… merci madame la princesse !

Floripa (sobriquet plus tendance) est située sur la côte de l’état de Santa Catarina à 1144 Kms de RJ. Etat le moins violent du pays mais partageant avec celui de Rio de Janeiro une même caractéristique : avoir le deuxième plus fort taux… suspense… vous êtes prêts… d’alphabétisation (ça a marché ma feinte ?). Ok, ce chiffre est douteux et la méthode de calcul pour y arriver sûrement pas représentative de la réalité dans les favelas.
Vous le savez, le Brésil c’est grand. A mon échelle européenne de référence, changer d’état revient à changer de pays. En Europe on se rend compte assez facilement des différences lorsque l’on prend l’avion pour parcourir des centaines de miles (1 mile = 1852 mètres dans les airs ou sur l’eau, et 1609 sur terre, je vous laisse faire le calcul en fonction de votre moyen de transport préféré… putain de système métrique comme disait Vincent Vega) : différente langue, culture, morphologie des gens, us et coutumes, beauté des femmes, loisirs, climat, cuisine locale… Mon voyage n’échappe pas à cette règle sauf que dans mon cas, j’étais toujours dans le même pays !
On avait déjà ressenti cela à Salvador où la culture était « africaine ». À Floripa on observe plutôt des influences venues de chez nous : l’Europe.
Les vagues d’immigrations ont amenés un grand nombre de portugais des Açores (de 1750 à 1800), d’allemands (1829~1855) et d’italiens (1875) dans le sud du pays. D’ailleurs, parce que les deuxièmes sont restés longtemps reclus, il y 30% de la population de l’état qui est d’origine germanique. On trouve la deuxième plus grande Oktoberfest du monde à Blumenau. On peut habiter des villages aux maisons à colombages comme en Allemagne ou bien des villages où les plus de 60 ans ne savent pratiquement parler qu’avec les mains ou italien (20%). Mais bon les plus balaises restent les portugais (45%)… merci papa !
C’est tout le brésil ça ! Une terre de mixité dans le sens où l’on y trouve de tout (évidemment pas tout au même endroit). Un melting-pot… pas dans le sens américain, dans le bon et avec toujours une âme commune, l’âme du Brésil. Car les brésiliens ont cette fabuleuse capacité d’absorber les influences, l’effet buvard comme je l’appelle, mais sans perdre leur âme.
Ça me permet de faire une petite parenthèse qui va illustrer mon propos. « L’effet buvard » trouve un de ses meilleurs exemples dans la musique. Tout le monde connaît, même sans connaître les artistes, la réputation de la musique brésilienne. On le voyait bien dans le nord, les brésiliens ont ce vice dans la peau.Influencée par toute cette mixité de culture, la musique brésilienne a dans son essence des sonorités presque universelles. Peu importe la région, y’a un truc brésilien. Personne ne peut y rester insensible. Ils ont ce petit quelque chose dans tous les styles. Ils s’approprient tout mais sans se noyer. Du rap à l’électro en passant par la pop ou le rock, le brésilien absorbe pour réinventer ! C’est ça le plus fort. Ce n’est pas du copiage mais du renouveau.
Bien sûr il y a plein de « daubes », comme partout ailleurs, mais surtout du bon dans chaque style. Et à chaque fois on retrouve ce « jeitinho » (savoir-faire, special-touch) brésilien, inimitable. Triche pas quoi !
Cet effet se retrouve donc dans les personnes et leur culture. Les gens sont avant tout brésiliens mais la culture est profondément inspirée de l’Europe. En faisant la comparaison objective (ce ne sont pas non plus des généralités) avec les cariocas, les sudistes sont plus respectueux et polis, surtout envers la nature, plus sérieux, plus curieux… mais moins expressifs (ça veut pas dire pas du tout, car les cariocas sont hyper expressifs), moins fétards (pas beaucoup de structures), moins costauds (pas beaucoup d’académies), moins superficiels (ils ne misent pas tout sur l’apparence et peuvent avoir une discussion sans toujours faire le rapprochement à leur expérience personnelle)… la liste est longue et j’ai eu peu de temps pour approfondir le sujet, je ne suis resté sur l’île que 4 jours / 3 nuits. Court mais profitable, car beaucoup de choses sautent aux yeux.
Vous le savez, le Brésil c’est grand. A mon échelle européenne de référence, changer d’état revient à changer de pays. En Europe on se rend compte assez facilement des différences lorsque l’on prend l’avion pour parcourir des centaines de miles (1 mile = 1852 mètres dans les airs ou sur l’eau, et 1609 sur terre, je vous laisse faire le calcul en fonction de votre moyen de transport préféré… putain de système métrique comme disait Vincent Vega) : différente langue, culture, morphologie des gens, us et coutumes, beauté des femmes, loisirs, climat, cuisine locale… Mon voyage n’échappe pas à cette règle sauf que dans mon cas, j’étais toujours dans le même pays !
On avait déjà ressenti cela à Salvador où la culture était « africaine ». À Floripa on observe plutôt des influences venues de chez nous : l’Europe.
Les vagues d’immigrations ont amenés un grand nombre de portugais des Açores (de 1750 à 1800), d’allemands (1829~1855) et d’italiens (1875) dans le sud du pays. D’ailleurs, parce que les deuxièmes sont restés longtemps reclus, il y 30% de la population de l’état qui est d’origine germanique. On trouve la deuxième plus grande Oktoberfest du monde à Blumenau. On peut habiter des villages aux maisons à colombages comme en Allemagne ou bien des villages où les plus de 60 ans ne savent pratiquement parler qu’avec les mains ou italien (20%). Mais bon les plus balaises restent les portugais (45%)… merci papa !
C’est tout le brésil ça ! Une terre de mixité dans le sens où l’on y trouve de tout (évidemment pas tout au même endroit). Un melting-pot… pas dans le sens américain, dans le bon et avec toujours une âme commune, l’âme du Brésil. Car les brésiliens ont cette fabuleuse capacité d’absorber les influences, l’effet buvard comme je l’appelle, mais sans perdre leur âme.
Ça me permet de faire une petite parenthèse qui va illustrer mon propos. « L’effet buvard » trouve un de ses meilleurs exemples dans la musique. Tout le monde connaît, même sans connaître les artistes, la réputation de la musique brésilienne. On le voyait bien dans le nord, les brésiliens ont ce vice dans la peau.Influencée par toute cette mixité de culture, la musique brésilienne a dans son essence des sonorités presque universelles. Peu importe la région, y’a un truc brésilien. Personne ne peut y rester insensible. Ils ont ce petit quelque chose dans tous les styles. Ils s’approprient tout mais sans se noyer. Du rap à l’électro en passant par la pop ou le rock, le brésilien absorbe pour réinventer ! C’est ça le plus fort. Ce n’est pas du copiage mais du renouveau.
Bien sûr il y a plein de « daubes », comme partout ailleurs, mais surtout du bon dans chaque style. Et à chaque fois on retrouve ce « jeitinho » (savoir-faire, special-touch) brésilien, inimitable. Triche pas quoi !
Cet effet se retrouve donc dans les personnes et leur culture. Les gens sont avant tout brésiliens mais la culture est profondément inspirée de l’Europe. En faisant la comparaison objective (ce ne sont pas non plus des généralités) avec les cariocas, les sudistes sont plus respectueux et polis, surtout envers la nature, plus sérieux, plus curieux… mais moins expressifs (ça veut pas dire pas du tout, car les cariocas sont hyper expressifs), moins fétards (pas beaucoup de structures), moins costauds (pas beaucoup d’académies), moins superficiels (ils ne misent pas tout sur l’apparence et peuvent avoir une discussion sans toujours faire le rapprochement à leur expérience personnelle)… la liste est longue et j’ai eu peu de temps pour approfondir le sujet, je ne suis resté sur l’île que 4 jours / 3 nuits. Court mais profitable, car beaucoup de choses sautent aux yeux.

Ah oui, je vous ai pas dit ! Floripa est sur une île, moitié ritale, moitié bosh. Avec une quarantaine de plages, considérées comme un must parmi les spots brésiliens de surf. Dommage qu’en journée je n’ai vu que la lumière des néons du centre de convention. Je sais c’est moins glam’ ! C’est même rageant. Mais heureusement, le soir il y avait des gens pour discuter. J’ai pu échanger mes pensées avec des étudiants (riches) qui avaient les pieds sur terre.
Ce voyage était trop court mais très enrichissant car j’ai découvert à Floripa un autre aspect du Brésil que j’aimerai approfondir avec plus de temps. Et il y a de quoi, le sud est une région très riche en culture et traditions… vivement mes vacances de fin de VIA !
Faute de matière, je vais devoir clore ce post. Il vous reste 5 secondes à lire. De mon coté je vais allez m’acheter du temps ! Il m’en faut absolument.
PS: je tiens à remercier mes relecteurs : la Tooff et le Lib, ainsi que ma correctrice : So.
BOOM !
3 commentaires:
mon fils c'est la region de neusa etat de rio grande do sul alors si tu veux aller lui rendre visite;;article toujours aussi interessant
maman
Ma petite figue,
merci pour ces articles qui, bien que parlant boulot comme ce dernier, me permettent de m'evader quelques minutes.
Bisous à vous!
merci mon petit poulet !
maman: donne moi l'addresse de Neusa, car je risque de retourner dans le sud du pays.
A part ç, ici la saison de la pluie (printemps) vient de commencer... deux jours de pluie non-stop. grrrrrrr
ps: je reviens pour le jour de l'an !!! préparez vos foies !!!
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