Nous y voilà ! Le jour tant attendu est arrivé. Nous allons défiler !!! Matinée tranquille et après-midi pépère (un mini bloco) pour garder des forces. Le trac monte depuis quelques jours et surtout aujourd’hui. C’est le premier soir du défilé des grandes écoles : la première division. 12 écoles s’affrontant sur deux jours (6 par soir) pour remporter le titre tant convoité durant toute cette année de préparation !
Rendez-vous chez Sandra, Jérémie et Delphine avec qui nous défilons. Ils sont déjà en tenue et maquillés par des amis et parents. Nous, on se trimbale nos costumes dans un sac poubelle, on ne veut pas passer 5h à attendre dans des habits super chauds ! Malgré cela, nous avons quand même le droit à notre touche de doré et de paillettes sur la bouille. Départ en taco pour Niteroi !
Nous rejoignons les autres membres de notre allée : 100 autres personnes, qui auront le même costume que nous : la vraie bande de Lampião! On a le droit à un petit cocktail pour faire descendre le stress, des petits-fours… On est chouchouté : mon pantalon de costume perd son élastique et il est réparé dans la minute par la confectionneuse en personne. Je suis impressionné par tant de dextérité. Sous la technique de ses doigts habiles, l’épingle à nourrice trace le sillon pour que l’élastique reprenne sa place. Ça y est je ne perds plus mon futal !
Petit mot du président de l’aile et prière. Bon, là je vous avoue qu’en tant que petits français que nous sommes, habitués à un Etat laïque, nous nous sommes regardés dans les yeux tous écarquillés. Petits sourires en coin, mais on respecte. Nous faisons partie de la chaine, nos mains servant à faire passer le fluide. Puis tels des enfants partant en colo, nous montons dans des bus spécialement affrétés pour nous (c’est ça de défiler dans une aile « commerciale »). Le trajet est des plus joyeux, voire gai même. L’alcool nous aide à pousser la chansonnette. Et puis on arrive au Sambodrome.
Nous voilà dans la “concentração”, l’avenue où chaque école, l’une après l’autre, se prépare avant de défiler. Il est déjà tard : nous sommes les derniers de ce soir : début du défilé prévu à 02h00 !
Le stress est encore là, et comme toute énergie, il ne disparaît pas mais se transforme en euphorie. Nous voilà tous habillés. Autour de nous les autres font de même, on voit passer tous les différents costumes : Freddy, Chucky, les cafards, les chaises électriques, les guillotines, les Edouards aux mains d’argent, les hommes et femmes dorés, les bahianaises en igloo, les mains, les bouches, les punks, pingouins… tout se qui rentre dans le thème des frissons. Chacun se prépare et aide son voisin. Les backstage sont un spectacle magnifique, nous sommes comme des gosses devant la parade de Noël. Les chars se découvrent peu à peu de leurs bâches. Cet énorme désordre se met en place petit à petit. On a peine à croire que tout va être en ordre.

C’est génial de vivre l’envers du décor, de faire partie de cette organisation monstre, tout ça depuis plusieurs mois et juste pour 1h20 de défilé. Je suis très ému ! Mon rôle est petit mais tout de même important, un peu comme dans mon passage sur terre. Je ne suis qu’un sur plus de 6 milliard d’humanoïdes mais tout aussi important que n’importe qui car j’interagie avec les autres… euh ! Je disais quoi ?
Voilà, ça vient d’avancer pour la première fois. D’abord un mètre, puis deux. Le défilé vient de commencer avec un grand feu d’artifice de plusieurs minutes. Nous ne sommes plus qu’à 10 mètres de l’entrée du Sambodrome. Tous les Lampiões dansent. Derrière nous, la bateria casse la baraque, avec en tête Juliana Pães, notre reine. Nous serons au centre de toutes les attentions !
Entrée dans le Sambodrome, l’espace d’une fraction de seconde j’ai l’impression que le monde entier s’est arrêté. Premier regard sur l’ambiance et le cerveau est déjà saturé d’informations. Tout va très vite : le public est hystérique, y’a du mouvement partout, des sourires, des cotillons argentés, ça crie, ça chante, ça danse, ça saute dans tous les sens, nous avançons pas à pas tout en chantant notre hymne et gesticulant, on voit nos amis dans le public : ça fait trop plaisir ! Notre petit cœur bat à mille à l’heure et est rempli de bonheur. C’est un pur moment de folie, de magie, d’ivresse, il faudrait inventer un mot dans le dico pour décrire tout ça ! 40 minutes d’extase !
Ça y est ! On l’a fait ! Truc de ouf comme on dit chez les djeuns ! Une expérience hallucinante. On a l’impression quand on défilé devant ce public fou de joie que l’on est le centre de tout. Je me suis senti une vraie rock-star. Wahouuuuuuuuuuuuu !!! J’en veux encore… faudra attendre 2009.
Petite bière à la fin du Sambodrome. Le jour se lève. Il y a des cadavres de costume partout. Taxi. Nos jambes sont lourdes. Les paupières aussi. Comme des mômes qui auraient passé leur journée à EuroDisney, nous nous endormons, pleins d’étoiles dans la tête.
Rendez-vous chez Sandra, Jérémie et Delphine avec qui nous défilons. Ils sont déjà en tenue et maquillés par des amis et parents. Nous, on se trimbale nos costumes dans un sac poubelle, on ne veut pas passer 5h à attendre dans des habits super chauds ! Malgré cela, nous avons quand même le droit à notre touche de doré et de paillettes sur la bouille. Départ en taco pour Niteroi !
Nous rejoignons les autres membres de notre allée : 100 autres personnes, qui auront le même costume que nous : la vraie bande de Lampião! On a le droit à un petit cocktail pour faire descendre le stress, des petits-fours… On est chouchouté : mon pantalon de costume perd son élastique et il est réparé dans la minute par la confectionneuse en personne. Je suis impressionné par tant de dextérité. Sous la technique de ses doigts habiles, l’épingle à nourrice trace le sillon pour que l’élastique reprenne sa place. Ça y est je ne perds plus mon futal !
Petit mot du président de l’aile et prière. Bon, là je vous avoue qu’en tant que petits français que nous sommes, habitués à un Etat laïque, nous nous sommes regardés dans les yeux tous écarquillés. Petits sourires en coin, mais on respecte. Nous faisons partie de la chaine, nos mains servant à faire passer le fluide. Puis tels des enfants partant en colo, nous montons dans des bus spécialement affrétés pour nous (c’est ça de défiler dans une aile « commerciale »). Le trajet est des plus joyeux, voire gai même. L’alcool nous aide à pousser la chansonnette. Et puis on arrive au Sambodrome.
Nous voilà dans la “concentração”, l’avenue où chaque école, l’une après l’autre, se prépare avant de défiler. Il est déjà tard : nous sommes les derniers de ce soir : début du défilé prévu à 02h00 !
Le stress est encore là, et comme toute énergie, il ne disparaît pas mais se transforme en euphorie. Nous voilà tous habillés. Autour de nous les autres font de même, on voit passer tous les différents costumes : Freddy, Chucky, les cafards, les chaises électriques, les guillotines, les Edouards aux mains d’argent, les hommes et femmes dorés, les bahianaises en igloo, les mains, les bouches, les punks, pingouins… tout se qui rentre dans le thème des frissons. Chacun se prépare et aide son voisin. Les backstage sont un spectacle magnifique, nous sommes comme des gosses devant la parade de Noël. Les chars se découvrent peu à peu de leurs bâches. Cet énorme désordre se met en place petit à petit. On a peine à croire que tout va être en ordre.

C’est génial de vivre l’envers du décor, de faire partie de cette organisation monstre, tout ça depuis plusieurs mois et juste pour 1h20 de défilé. Je suis très ému ! Mon rôle est petit mais tout de même important, un peu comme dans mon passage sur terre. Je ne suis qu’un sur plus de 6 milliard d’humanoïdes mais tout aussi important que n’importe qui car j’interagie avec les autres… euh ! Je disais quoi ?
Voilà, ça vient d’avancer pour la première fois. D’abord un mètre, puis deux. Le défilé vient de commencer avec un grand feu d’artifice de plusieurs minutes. Nous ne sommes plus qu’à 10 mètres de l’entrée du Sambodrome. Tous les Lampiões dansent. Derrière nous, la bateria casse la baraque, avec en tête Juliana Pães, notre reine. Nous serons au centre de toutes les attentions !
Entrée dans le Sambodrome, l’espace d’une fraction de seconde j’ai l’impression que le monde entier s’est arrêté. Premier regard sur l’ambiance et le cerveau est déjà saturé d’informations. Tout va très vite : le public est hystérique, y’a du mouvement partout, des sourires, des cotillons argentés, ça crie, ça chante, ça danse, ça saute dans tous les sens, nous avançons pas à pas tout en chantant notre hymne et gesticulant, on voit nos amis dans le public : ça fait trop plaisir ! Notre petit cœur bat à mille à l’heure et est rempli de bonheur. C’est un pur moment de folie, de magie, d’ivresse, il faudrait inventer un mot dans le dico pour décrire tout ça ! 40 minutes d’extase !
Ça y est ! On l’a fait ! Truc de ouf comme on dit chez les djeuns ! Une expérience hallucinante. On a l’impression quand on défilé devant ce public fou de joie que l’on est le centre de tout. Je me suis senti une vraie rock-star. Wahouuuuuuuuuuuuu !!! J’en veux encore… faudra attendre 2009.
Petite bière à la fin du Sambodrome. Le jour se lève. Il y a des cadavres de costume partout. Taxi. Nos jambes sont lourdes. Les paupières aussi. Comme des mômes qui auraient passé leur journée à EuroDisney, nous nous endormons, pleins d’étoiles dans la tête.
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