24 janvier 2009

La solitude sur les plages d'Atins

Une journée pour voir les Lençois... ça c’est fait ! Je pars m’enfoncer dans le Maranhão, voir à quoi ressemblent les petits villages de pêcheurs le long du fleuve Preguiças, traduisez par « Paresseux ». Et cette signification prend tout son sens lorsque l’on est à bord d’un bateau qui se laisse couler tout doucement au rythme de l’eau. Ici, on prend son temps... on est pas pressé, ça non ! À bord, chacun vaque à ses occupations : sieste, crochet, artisanat, lecture... Au fil des arrêts dans des villages isolés en pleine mangrove, le bateau se vide.


Arrivée à Atins en fin de journée, le terminus, il ne reste que moi et 4 locaux. Je découvre alors ce que je recherchais : un petit village composé d’une unique rue, entre fleuve et mer, calme, très calme.


Premier réveil au son des vagues, quelques étirements et je pars en balade sur la plage le long du fleuve. Atins se situe qu’à quelques kilomètres de la mer, le fleuve est par conséquent très large à son embouchure et les marées très grandes : à marée basse, on a pied sur plusieurs dizaines de mètres. Le rythme de la nature est lent, pour mon plus grand bonheur !


De petites vagues lèchent timidement le sable doux, un vent léger mais continu balaye le paysage fait de végétation rase et sèche, quelques oiseaux piaillent et rien d’autre. J’accepte naturellement le rythme que m’impose la nature. Mon pas est lent et mon regard, ainsi que l’objectif de mon appareil photo, s’attarde sur le moindre détail du décor, scrutant avec attention chaque geste de chaque élément. J’ai mis 4 heures pour faire une marche que l’on m’avait dit ne durer qu’1h30 !


Une forte pluie m’oblige à me réfugier à bord d’un bateau échoué sur le sable. Et après le déluge qui laissait à peine entendre le sol gémir de plainte, la vie repart doucement.


Il n’y a rien autour de moi, je suis seul avec la nature. Tout semble bouger au ralenti comparé au flot de mes pensées. Je vois sous mes yeux le temps passer. Je les ferme et fait abstraction pour me caler sur le métronome de la vie. Un oiseau bat la mesure... bip bip... tout en sautillant à la recherche de nourriture sur la plage. Au loin, sur la mer que je n’apperçois pas encore, les vagues ont l’air déchaînées. Mais ici leur mélodie est étouffée par une légère brise fraîche.


Le calme et la solitude ont un effet apaisant et mon corps se dandine en cadence bercé par le vent. L’horizon est large et ouvre mon esprit qui ne se sent plus confiné. Tout devient plus clair et aéré. L’espace c’est la liberté. Pourquoi nous confinons nous dans des villes au concentrations absurdes ?


Mais surtout la solitude ! Que c’est bon ! À bien y réfléchir, la dernière fois que j’ai été aussi seul pendant autant de jours remonte à il y a très longtemps. Rien et personne pour altérer mes pensées et l’intensité de mes émotions. Rien ! Personne ! Seul avec moi même... une courbe qui ne se brise jamais.

Merci à ce cahier... merci à toi.

...

Quelques photos pour illustrer ce post... par ici !

3 commentaires:

Jillien a dit…

salutations de la Louisiane. belles photos

Anonyme a dit…

oui etre seul meme quelques jours surtout faca à la nautre et au dépaysement incite à la méditatio , à la recherche de soi , à sentir son corps et son ame sans jugement , sans rien mais cette expérience te fera comprendre que meme en acivité meme de retour à Paris il faut prendre soin de son corps et de son ame .

Livia a dit…

Agora que entendo um pouco de francês e vcs não atualizam mais...

Saudade grande.

Bjs, Livia.